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Maquettes des Jaguar E et A au 1/72ème

Dossier de montage

par Henri-Philippe Gaudart

fiche n°2

Tuyères

 

Pour chaque avion, confectionner 2 tubes de la bonne section en Evergreen pour matérialiser la profondeur des tuyères. Peindre l'intérieur et rapporter à chaque bout, le fond récupéré sur la maquette et l'anneau côté éjection que l'on peindra dans une teinte métal brûlé. Attention aux ajustements. Je n'ai pas utilisé la totalité des pièces en photodécoupe (trop compliqué) mais j'ai récupéré les pétales pour habiller l'intérieur des 4 sorties en les espaçant un peu : résultat intéressant (photo 1). A ce stade, faire des essais à blanc de positionnement et procéder aux ponçages, masticages voire cloisonnements utiles.

Puis mettre les tuyères de côté, pour les coller en place après peinture de chaque avion.
photo 1

 

Verrières

Pour le A découper soigneusement la partie mobile du pare-brise, la verrière Heller étant en position fermée : travail délicat avec un cutter très acéré pour bien engager la ligne de coupe, puis ensuite à la microscie. Mais au cas particulier, j'ai préféré continuer à la main sans moteur jusqu’au bout, en imprimant des gestes doux et patients et avec un ponçage soigné après découpe (cf. photo 2).

Pour le E : là aussi la verrière Heller est représentée fermée. Or elle ne comporte pas de séparation vitrée entre les places avant et arrière. J'ai donc entrepris comme pour le A de découper l'ensemble en 2 parties au droit de la jointure entre l'arceau central et la partie mobile avant avec les mêmes précautions (photo 2).
Ensuite, en utilisant la face avant de l'arceau ainsi découpé pour dessiner un gabarit sur un morceau de scotch TAMYA, il faut tailler la vitre de séparation dans une plaque de plastique cristal (photo 3). Après mise en forme, ajustage et ponçage ultra fin, il faut insérer la pièce dans la partie avant de l'arceau et la coller en la laissant légèrement saillante, de telle sorte qu'elle forme un épaulement sur lequel l'avant de la verrière pourra s'adosser pour un collage plus sûr. A ce stade ne pas oublier de figurer – avec 2 bandes fines de décal noir par exemple – les tringles d'articulation de la verrière de la place avant. Ne pas omettre non plus de bien peindre en noir les épaisseurs découpées.

Le collage devra être fait comme toujours avec grand soin après avoir fait plusieurs essais d'ajustage à blanc. Utiliser de la colle liquide fine et bannir totalement la cyano à laquelle les pièces Heller réagissent immédiatement. J'ai fait la bêtise en utilisant les 2 et provoqué le voile laiteux bien difficile à rattraper ensuite…

 

 

photo 2

photo 3

 

Il convient en suivant, d'apposer des bandelettes découpées dans du tape TAMYA sur les bords des différents montants et arceaux des verrières (photo 4). Attention de faire bien droit ni trop large ni trop étroit : pour ma part je pense que, pour le E, j'aurais du serrer un peu plus le double arceau du pare-brise et de l'avant de la canopy place avant (voir le résultat trop large ultérieurement sur les photos de réalisation).


photo 4

Le moment de la mise en peinture venu on remplira les parties vitrées de maskol (cf photo 5 du Jaguar A) et, avant l'application des teintes du fuselage, on n'oubliera pas de peindre les montants en noir pour figurer la couleur intérieure du cockpit.

photo 5

 

Le train d'atterrissage

  1. Les roues

 

Les roues du A (Hasegawa) sont correctes. Sauf à écraser un peu les pneus du train principal, il n'y a pas de travail supplémentaire utile.
Pour le Jaguar E, en revanche, (base Heller) les roues du train principal sont mal moulées et ne comportent pratiquement pas de jante. L'amélioration consistera à y rapporter le cercle externe de la gorge et l'extrémité de l'axe du moyeu pour figurer le relief de la jante. Découper dans un tube Evergreen du bon diamètre des rondelles qu'il faudra poncer, à plat sur du papier abrasif pour affiner, et avec une mini lime queue de souris, pour agrandir le diamètre intérieur (cf. photo 6). La roulette de nez subira le même traitement (plus difficile).
Les moyeux seront obtenus avec un simple bout de tige ronde collé sur le trou de fixation du diabolo.
Le tout confère de la profondeur d'un bon effet par rapport à la pièce originale (photo 7) et c'est facile et amusant à faire.
Par ailleurs le diamètre des roues principales hors tout (1cm) est trop important par rapport à Hasegawa (0,9 cm) : il conviendra de le réduire par ponçage sur axe de perceuse.
Enfin on complétera par un rainurage des pneus (perceuse et pointe fine).

photo 6

photo 7

  1. Le train avant

 

Les pièces de la boîte Hasegawa (Jaguar A) fines et abondantes, permettent de figurer un train bien détaillé. Mais attention, le logement de la pointe Heller est moins profond que celui de la maquette japonaise (3 m/m contre 10m/m). Il faudra donc vérifier de près l'assiette horizontale de l'avion avant montage, en commençant par le train principal (Hasegawa/Hasegawa) et faire les compensations nécessaires pour la fixation du train avant. Non encore réalisé à la date de la présente fiche.
Par contre, il n'en va pas de même pour le train Heller (Jaguar E) – exact de forme – mais très grossier dans le moulage : il faudra impérativement creuser en "Y" la partie représentée en triangle plein (photo 8) et réorganiser le système de fixation dans le logement (rapporter 2 tenons en laiton au bout des 2 branches du "Y" et percer 2 trous à l'écartement correspondant). Par ailleurs, les autres pièces étant limitées et basiques, je lui ai dédié une large part du détaillage de la photodécoupe.

photo 8

photo 9

La grande trappe frontale est très caractéristique du Jaguar avec sa forme et ses 2 phares d'atterrissage. J'ai décidé de pousser un peu le détail de cette pièce pour les 2 avions en matérialisant précisément ces 2 phares.
3 pièces disponibles, la photodécoupe et celles des 2 boîtes de base : donc une alternative possible pour l’un ou l’autre modèle. J'ai finalement pris parti d’utiliser les pièces d'origine mais je reviendrai en fin d'exposé sur la trappe en photodécoupe (un doute pour le A).
En effet, les 2 boîtes ont matérialisé en relief, côté pile de la trappe, les bossages proéminents des calottes des phares ce qui offre une profondeur significative que l'on peut creuser carrément à la fraise (cf. photo 9 pour le Heller). On insert ensuite dans chaque cavité avec une microgoutte de cyano un petit morceau d'alu mou autocollant (Hi-Tech Metal Form) qui aura été détouré sur une plaque de verre.  Puis on le forme en le pressant avec une tête d'épingle pour qu'il adhère à la concavité et se lisse bien pour donner l'éclat d'un phare. On continue en entourant chaque phare de son double cerclage :

  1. avec de la rondelle, comme précédemment poncée et limée, mais cette fois jusqu'à l'extrême, pour représenter le cerclage primaire ;
  2. avec du fil de laiton fin formé sur un cure-dent pour évoquer le petit joint interne que l'on collera de même avec de la cyano (très peu) et peindra en gun metal ;
  3. enfin mettre une goutte de clear cotte pour former la vitre du phare.

Super !!! La récompense est à la hauteur des efforts consentis (cf. photos 8 à 11) …enfin je devrais tempérer mon autosatisfaction car cela reste un peu épais. Pas assez poncé ?
Bien sûr on n'oubliera pas d'agrémenter la jambe du train d'une durite au moins, dont celle qui coure jusqu'à la flèche de la roulette.
J'ai habillé l'intérieur de la trappe avec la photo découpe, la peinture est le zinchromate.

 

photo 10

photo 11

Bien entendu la trappe de photodécoupe est également intéressante par sa minceur. Il faudra cependant rapporter les calottes des phares préalablement creusées. La suite devrait être la même sauf à figurer le 1er cerclage avec du laiton (planche cadrans Reheat model ?).

3 – Le train principal

Il est correct dans les 2 boîtes, mais plus détaillé chez Hasegawa. J'ai habillé les fûts de tuyauteries en fil électrique, peint avant ou après en alu brillant : l'idéal serait de disposer de fil d'aluminium. Ne pas hésiter à illustrer sur les jambes les différentes plaques et étiquettes, ainsi que les bracelets avec des petits bouts de décal. A cet égard, les bandes Superscale International de 1/64 (1/10ème m/m) sont formidables : émincées de leur film support transparent, elles restent dociles et solides avec Microsol et set. Les strips Hasegawa alu ne sont pas mal non plus et deviennent brillant en séchant (tubes en acier chromé bien représentés de cette façon).

photo 12


Je n'ai, pour l'instant, finalisé que le Heller (Jaguar E). Au montage, il conviendra néanmoins dans les 2 cas de veiller à conserver la bonne assiette de l'avion sur ses roues : craignant que le E apparaisse trop haut sur pattes, j'avais rogné un peu les tenons à encastrer dans les logements (Heller) : un peu à tort finalement car l'avion est très légèrement cabré. Donc ne pas faire ça sur la maquette Heller.

 

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  Maquette Henri-Philippe Gaudart

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