Panavia Tornado F3 (ADV) - Hasegawa 1/72e
La maquette
La maquette date maintenant de quelques années. Elle est sortie à une époque ou Hasegawa avait décidé d’apporter une amélioration à ses cockpits en prévoyant des consoles et planches de bord avec des détails en relief. Malheureusement cet enrichissement qui a profité aux Tornado, Eagle, Tomcat et Starfighter de la marque n’a pas été prolongé.
La maquette est correcte et assez simple à monter et constitue une très bonne base pour un Tornado F3 (ADV – Air Defense Version) peut être la version la plus élégante de la famille.
Le cockpit
Les pièces de base sont correctement moulées. Malheureusement l’effort d’Hasegawa est partiel dans la mesure où l’ensemble des pièces du cockpit sont communes aux versions d’attaque (IDS – Interdiction Defense Strike) et à la version de défense aérienne. Ceci est une erreur dans la mesure où le cockpit des Tornado ADV est très différent de celui des Tornado IDS, tout particulièrement pour ce qui concerne la place arrière.
Heureusement les planches photo-découpées Eduard viennent à la rescousse pour corriger ce détail rapidement visible pour un connaisseur de l’avion. L’ensemble est un gris clair (j’ai employé sans vergogne un gris bleu clair (H308) pour peindre l’ensemble ; Les détails sont ensuite ajoutés en noir, en blanc ou avec quelques pointes de jaune ou de rouge. A mon habitude les écrans cathodiques sont gris foncé ou noir brillant pour représenter des écrans éteints.
Les sièges éjectables sont remplacés par des pièces en résine bien plus détaillés et plus fouillés que les pièces d’origine.
 
Les ailes
Chacune des ailes se monte simplement avec une pièce principale reprenant l’extrados, les surfaces mobiles et le pivot d’aile, tandis qu’une plus petite pièce constitue le caisson central d’intrados.
Toutefois il apparaît que la gravure des volets est trop large, les surfaces mobiles ayant une corde trop importante, tandis que les spoilers manquent, eux, de surface. J’ai donc bouché et poncé les gravures d‘origine avant de redonnant aux surfaces de contrôle de la voilure une taille plus conforme en les regravant.
J’ai également décidé de modifier l’ordre du montage, de manière à pouvoir insérer les ailes après le montage et la peinture du fuselage. Les zones de pivot ont donc été modifiées pour ouvrir l’axe de pivot ce qui permettra ultérieurement de glisser l’aile dans son gant.

La construction du fuselage
Les parties détaillées du poste de pilotage sont intégrées sans aucune difficulté dans la pointe avant dont les pièces sont collées. Le fuselage arrière est ensuite assemblé. La grande dérive du Tornado est montée de son coté.
Ces trois sous ensembles sont ensuite assemblés en faisant un petit peut attention aux ajustements. En réalité, contrairement à d’autres maquettes de même conception avant/arrière, ce Tornado F3 Hasegawa, joint très correctement. Des petites touches de mastic et un peu de ponçage sont suffisants pour assurer la continuité des surfaces.
C’est au niveau de la préparation, puis du collage des parois des entrées d’air qu’il conviendra de faire attention afin de garantir la continuité des formes : le collage de la paroi extérieure, à rajouter, nécessite une attention particulière.
Deux éléments importants sont à rajouter pour améliorer le réalisme du fuselage : la sortie d’air de l’APU à l’arrière droit du fuselage, un peu en avant et en dessous du bord d’attaque du stabilo tribord, et un échangeur d’air sur la gauche du fuselage, juste sous l’entrée d’air du réacteur et devant le logement de train principal.

Ce montage donne la forme générale de l’avion. A ce stade un ponçage précis, avec des grains de plus en plus fins, permet de préparer le fuselage, les ailes et les stabilisateurs à la peinture générale qui commencera assez tôt dans ce projet.

Les sous-ensembles
Les éléments secondaires tels que trains d’atterrissage, tuyères de réacteurs et antennes sont préparés puis mis en peinture.
A mon habitude les trains reçoivent des « tuyauteries hydrauliques» figurées avec du fil électrique. Les futs sont peints dans la couleur générale des trains, les pistons d’amortisseur sont alu, tandis qu’une fois la peinture sèche, un jus de peinture sépia est appliqué sur l’ensemble des pièces afin d’en révéler les détails. A noter que la jambe de train avant nécessite une toute petite modification mise en lumière par la consultation de la documentation. Contrairement au train avant des Tornado IDS qui ont deux compas d’amortisseur, un devant et un derrière la jambe de train, les Tornado F3 n’en ont qu’un devant la jambe de train avant. Hasegawa n’ayant pas différencié les deux versions, il convient de supprimer le compas arrière.
Les tuyères sont peintes dans différents tons métallisés, certaines parties recevant une vaporisation légère de peinture noire très diluées afin de figurer la suie. On profite de cette étape pour appliquer de la peinture métallique sur certaines zones de sortie de gazs.
Selon une pratique bien établie, je retourne à ce stade vers ma documentation, pour définir l’ensemble de détails d’équipements (feux, carénages, antennes, prises de pression, .) ou de peinture (camouflage, décolorations, marquage, couleurs des accessoires..) qu’il faudra figurer. C’est bien souvent à ce stade que se planifient l’ajout de détails qui enrichiront l’aspect final de la maquette.
Peinture et vieillissement
Il n’y a guère de choix pour ce qui concerne les couleurs de camouflage des Tornado F3. Qu’il s’agisse des avions britanniques, saoudiens ou italiens, ils ont tous porté le même camouflage à deux tons de gris de la RAF.
Les Tornado F3 reçoivent un camouflage Barley Grey dessus, Light Aircraft Grey dessous, deux couleurs assez courantes dans les gammes de peintures. La séparation des couleurs est nette et suit un schéma compliqué sous le fuselage qui impose de procéder par masquage à la bande cache. Il s’agit en premier lieu de bien repérer le schéma de séparation des teintes.
Ces couleurs sont simplement appliquées dans un premier temps. A mon habitude je ne pratique pas de pré-ombrage.
Certains panneaux sont ensuite traités avec des variations des teintes de base. Sur les Tornado, un certains nombre de zones sur la dérive, ou autres parties mobiles sont traités dans une gris plus sombre : il s’agit probablement d’un fini anti-abrasif dont les limites sont elles aussi, réalisées par masquage. Il en est de même pour le cône radar qui, lui, est plus clair.
Les lignes de structures sont marquées avec un jus de peinture sepia. A ce stade les décalques peuvent être mis en place.
J’ai utilisé un mix des décalques Hasegawa pour les marquages techniques et de décalques Xtradecal pour reproduire un avion du 5 Squadron de la RAF.
Certaines zones ont été « salies » avec la pulvérisation d’un jus très dilué de peinture noire pour représenter la suie des inverseurs de poussée sur la dérive, mais également les marques de chaussure sur certaines zones de marche. Bien entendu il convient d’être très mesuré pour ne pas exagérer les effets.
On en profite pour travailler sur les ailes, qui outre le camouflage de base, reçoivent un marquage en gris moyen des zones de friction des ailes à géométrie mariable.
 
Un petit retour à la documentation s’impose pour vérifier l’emplacement de multiples zones noir ou chanvre (bord d’attaque des ailes, du pied de dérive, des stabilos, saumons d’ailes..)

Finitions
Il ne reste plus à ce stade qu'à aménager et peindre la verrière avant de la mettre en position. Les antennes et sondes diverses sont mises en couleurs, ainsi que les divers feux de position. Les diverses trappes et pylônes sont également mis en place.
 
Conclusion
Ce Tornado F3 constitue une très bonne base pour construire un modèle d’un avion assez peu vu en maquette, moins encore, semble t-il, que sa version d’attaque, pourtant plus ramassée et moins élégante selon l’auteur.
 
|