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KFIR

 

MC DONNELL DOUGLAS RF-4E PHANTOM II
501st Tactical Reconnaissance Squadron

Hasegawa 1/72

Maquette Romain Sablou


Kit :
- Hasegawa - N° 00772 - RF-4E Phantom II '501SQ Shark Teeth'

Accessoires :
- Eduard - No. 672163 - AN/ALQ-131 (Deep) ECM Pod
- Eduard - Zoom No. SS265
- Aires - 7128 - Exhaust Nozzles F-4EJ
- Quickboost - QB 72 011 - Ejection Seats with safety belts
- Eduard - Masks CX135
- DXM Decals - 51-7217 - F-4EJ Kai

Peinture :
- Mr.Hobby - CS665 - JASDF Oceanic Camouflage Color

Documentation :
-Model Art Profile - 340486 - JASDF F-4 Phantom II

Introduction:

Mon amour pour les Phantom du Soleil Levant est né sans aucun doute du visionnage, il y a quelques années maintenant, de la sublime et poétique vidéo d'un certain 1-300 intitulée "Paradise Of Phantom" disponible un peu partout sur le web. C'est également ce qui a fait germer en moi l'envie de réaliser un RF-4E.
Le choix a été difficile car les décorations de la JASDF sont toutes attirantes mais j'ai choisi le camo "Ocean Blue" en 2 tons de bleu. Cette teinte a été appliquée en 2015 à un nombre très limité de RF-4E affectés à la surveillance des iles Senkaku en mer de Chine Orientale. J'ai réalisé ici le n°47-6901 du 501 Hikotai basé à Hyakuri qui, à l'heure où j'écris ces lignes, prendra sa retraite comme ces compagnons très prochainement.
Il y a quelques temps je m'étais procuré le kit Hasegawa "501SQ Shark Teeth", dans l'idée de réaliser un camouflage 3 tons (vert et sable). Mais les décals fournis m'ont permis de réaliser le 47-6901 en mixant les numéros d'immatriculation.

 

Montage :

J'ai débuté classiquement par le poste de pilotage avec la mise en peinture des sièges en résine Quickboost. Une première couche de Nato Black à l'aéro est suivie de la mise en couleurs aux pinceaux des détails et des différentes parties des sièges (peinture Citadel et Tamiya). J'ai poursuivi avec un brossage à sec à l'huile Gris Neutre Pebeo, sur les parties noires. Un petit jus sombre pour salir et donner du relief aux sangles pour finir, ne manque ici plus qu'un dernier coup de vernis mat et les poignées d'éjection.

 
J'ai profité du vide sidéral du cockpit pour m'essayer à un peu de scratch à l'aide de styrène de formes diverses et de grappe étirée, c'est un domaine que je connais encore très peu donc rien d'extraordinaire c'est sur, mais ça habille malgré tout.
Il n'existe malheureusement pas de planche de photodécoupe dédié au RF-4E mais la planche Eduard Zoom SS265 dédiée au RF-4C fait parfaitement illusion à cette échelle tant les différences sont minimes.

La photodécoupe non peinte est mise en place puis le tout est peint en LP-36 "Dark Ghost Gray".
Viens ensuite la photodécoupe pré-peinte qui rend très bien mais dont l'un des inconvénients est que les teintes imprimées diffèrent souvent de la teinte de base choisie pour les surfaces du cockpit. Ici le bleu-gris est un peu trop clair. Ce n'est pas un drame, un pinceau de précision permet de corriger le tir assez facilement.
Tant que celui ci est de sortie, j'en profite pour détailler le reste (manches, boitiers scratchés etc.)

Après application d'un vernis brillant, je passe un jus gris foncé et j'applique quelques marques d'usure dans le cockpit à l'aide d'un gris très foncé tamponné avec un petit bout de mousse.
À ce stade les sièges sont mis en place pour la photo uniquement, ils ne seront fixés qu'en toute fin de montage. En faisant un montage à blanc avec le fuselage je me suis rendu compte que le siège arrière semblait trop bas comparé aux photos de référence, j'ai donc collé un petit carré de carte plastique sous ce dernier pour le rehausser légèrement.

 
J'ai poursuivi avec le fuselage en m'attardant sur le nez particulier de cet appareil. Il y a quelques temps sur le web j'étais tombé sur un monteur qui avait eu une idée de génie pour représenter les caméras des avions de reconnaissance au 1/48, c'est une des choses qui a relancé mon intérêt pour débuter ce RF-4E, je voulais absolument tenter le coup à mon échelle.
L'astuce ? Il suffit de récupérer sur des Smartphones HS ou acheter en pièces détachées leurs caméras intégrées et on peut ainsi réaliser des optiques de caméras de reco extrêmement convaincantes !
En récupérant à droite à gauche et en fouillant mes placards j'ai pu récupérer plusieurs caméras que j'ai extraites (non sans mal) des téléphones.
 
Pour le 1/72 je craignais que les caméras soient encore trop grosses mais finalement dans mon cas les caméras frontales Apple conviennent pas trop mal à cette échelle.
Voila ce que ça donne une fois installé, sensas' non ?
 
S’est posée ensuite la problématique des parties vitrées de ces caméras. Une grande pièce transparente couvre une bonne partie du dessous du nez, celle-ci reste convenable, j’ai collé mon dernier objectif frontale de Smartphone dessus à l’aide de microgouttes de cyano. Puis renforcé les contours avec de la colle blanche. La pièce transparente est ensuite mise en place mais l’ajustement n’est pas parfait, il faut reprendre les jointures avec du Perfect Putty lissé à l'aide d'un coton-tige imbibé d'eau.

Pour les caméras latérales par contre, les vitres fournies étaient trop épaisses et pas assez limpide à mon goût ce qui masquait en grande partie les dites caméras. J’ai tergiversé et testé différentes idées pendant un moment et finalement j’ai trouvé la solution suivante :


A- J'ai placé un bout de bande-adhésive sur l’ouverture et avec un critérium j'ai tracé le contour en m’appuyant sur les bordures.


B- Avec le patron obtenu que j'ai collé sur de la carte plastique transparente très fine, j'ai découpé au scalpel une nouvelle vitre. Plusieurs essais et tâtonnements ont été nécessaires pour obtenir une vitre bien adaptée à l’ouverture, la découpe au scalpel et le patron n’étant pas précis au centième de millimètre.


C- On a maintenant de belles vitres fines mais cela génère un second problème. Les supports dans l’ouverture sont prévus pour accueillir les épaisses vitres d’origine et sont donc situés au fond de cette ouverture. J'ai donc découpé des petites lamelles en carte plastique de quelques millimètres de long que j’ai collées à l’extra-fluide sur deux des bordures de l’ouverture, quasiment affleure. S'en suit un coup de pinceau noir pour les rendre moins visible.
D- Une minuscule quantité de colle blanche est déposée sur ces nouveaux supports et la vitre est mise en place, enfin un joint au Perfect Putty complète le maintien et comble les espaces entre la vitre et le plastique de la maquette.

 
Sur cette maquette Hasegawa on m'a plusieurs fois conseillé d'assembler les demis fuselages indépendamment, les ailes, puis enfin d'assembler les entrées d'air pour éviter des "marches" entre les pièces ( l'inverse de ce que préconise la notice )
Un petit montage à blanc pour se donner une idée... ça semble s'aligner au poil, et pas de marches à rattraper.
 

Les deux demi-fuselages sont ensuite collés à la colle extra-fluide étape par étape pour les aligner au mieux. Puis la partie inférieure de l'avant du fuselage comprenant le cockpit est mise en place avec un peu plus de peine. En gardant le tout bien serré le temps que la colle sèche bien on s'en sort pas trop mal. Reste quelques écarts à combler mais les 3/4 de la jointure sera masquée par les imposantes entrées d'air donc pas la peine de se rendre fou.

S'en suit l’inéluctable séance de mastico-ponçage, heureusement les jointures sont propres d'origine et bien placées dans l'ensemble donc ça va.
Le tout est contrôlé avec une couche fine de blanc mat.

 
J'ai nettoyé à l'alcool domestique la couche blanche de contrôle. Ensuite, à l'aide du beau plan fourni dans ModelArt Profile, de la bande adhésive d'électricien, d'un outil à graver, d'un critérium et d'un réglet, j'ai retracé les lignes de structures perdues. Puis les lignes de rivets, un à un, avec un micro-foret de 0.2mm à la place de la pointe sèche habituelle, il faut être très prudent pour ne pas créer un trou trop profond (un aller retour en tournant l'outil entre l'index et le pouce suffit généralement) mais je trouve le résultat plus convaincant que la pointe et cela ne crée pas le bourrelet du à la pression de la pointe sur le plastique.
Les trappes rondes et ovales sont retracées à la pointe sèche à l'aide de gabarits Eduard. Le travail est contrôlé régulièrement à l'aide du jus noir Tamiya.
Les autres zones concernées autour du nez et de la queue sont retravaillées de la même manière.
 
On remarquera que la trappe de ravitaillement n'est pas représentée sur le dos de l'appareil.
Toujours grâce au plan du ModelArt Profile, j'ai mesuré et dessiné la trappe en réduisant l'échelle au 1/72 sur du papier quadrillé.
Puis j'ai placé un morceau de bande-adhésive d'électricien sous mon plan sur papier et découpé le tour au scalpel. J'ai placé le gabarit sur le dos de mon Phantom et j'ai tracé très précautionneusement le contour avec un outil à graver.
Ce n'est pas parfait c'est sur, j'aurai eu un patron bien plus précis avec un outil informatique, mais la forme générale est là.
 
Comme la notice l'indique, sur la dérive il faut penser à éliminer une des sondes absente sur notre Phantom japonais (la plus haute). Par contre elle n'indique pas les trappes à combler au mastic sur le coté droit de la dérive. Les 2 sondes étant moulées avec la dérive j'ai fini par casser la seconde aux fils des nombreuses manipulations de la maquette. En fin de montage elle sera remplacée par un bout de grappe étirée, teint à l'aide d'un feutre Liquid Chrome Molotow.
 
Je me suis ensuite attelé aux ailes et à la découpe des volets. Je les ai découpés à l'aide d'un outil à graver et d'un scalpel. J’ai ensuite mastiqué et poncé les creux laissés par les découpes, puis poncé les bords des volets qui viendront se coller à l'angle approprié. Après le collage j’ai comblé les jointures au Perfect Putty pour obtenir quelque-chose de propre.
L'extrémité des ailes est assemblée également. Les 2 pièces sont fournies sur une grappe à part qui contient des pièces spécifiques aux F-4EJ, en plus des grappes communes du F-4.
 
Avant d'effectuer la mise en croix, j'ai tout d'abord peint en bleu clair CS374 les zones qui seront difficile d'accès une fois les entrées d'air installées. Puis j'ai pu passer à la peinture et à la mise en place de ces dernières. Elles sont peintes en blanc pur XF-2 Tamiya, après un vernis brillant, j'ai badigeonné du jus gris Tamiya très dilué sur les surfaces pour casser un peu l'homogénéité et figurer les traces et salissures que l'on peu observer à l’intérieur des entrées d'air sur les photos de références.
 
Après avoir bien masqué et bouché les surfaces blanches des entrées d'air en prévision des opérations de peinture, j'ai pu mettre l'avion en croix. Il faudra user du Perfect Putty à certains endroits, mais dans l’ensemble ça s'ajuste très bien.
 
Au lieu d'utiliser des décals et afin donner du relief aux feux de formation, des bandes d'aluminium sont découpées aux mesures puis collées à leurs emplacements.
 
Après un ultime nettoyage / dépoussiérage de la maquette, un apprêt gris Tamiya dilué au Lacquer Thinner est pulvérisé en fines couches. Première fois que j'utilisais ce produit comme apprêt, et bien j'en suis très satisfait !
 

J'ai essayé une variante du pré-ombrage noir simple afin de donner plus de richesse chromatique, pour cela j'ai choisi trois autres couleurs. J'ai commencé par souligner les lignes de structures principales en Nato Black XF-69, puis les lignes de structures proches des moteurs en Red Brown XF-64, puis le reste des lignes en Light Grey XF-66, le tout en m’efforçant de ne pas être tout à fait symétrique, de donner un côté légèrement aléatoire à l'ensemble. Enfin, du blanc est pulvérisé de façon à "marbrer" ou éclaircir les surfaces. Au niveau du dos de l’appareil j'ai "fouetté" mes teintes avec l'aérographe. Avec ces teintes j'ai également travaillé les zones fortement patinées ou salies, notamment à l'intrados, proche des réacteurs.

 
Enfin de la couleur ! J'ai pu commencer mon camouflage avec du bleu clair Mr.Hobby C374, en couches très fines, bien dilué au Lacquer Thinner afin de pouvoir contrôler la visibilité du pré-ombrage.
 
J'ai ensuite délimité les contours du bleu foncé avec la bonne vieille technique de la patafix.
 
Puis, armé de bandes-cache et de masque liquide Vallejo, une longue séance de masquage m'attendait.
 
La deuxième teinte, le bleu foncé C375 est appliqué en couches fines.
 
Et enfin, le moment ô combien satisfaisant arrive, on démasque le tout. Ouf ! Aucunes retouches à prévoir c'est tout propre. Je perds au passage mon pré-ombrage sur les zones peintes en bleu foncé mais cela importe peu car d'autres étapes de vieillissement sont prévues.
 

J'ai d'abord retravaillé le bleu clair à l'aide de la teinte de base C374 à laquelle j'ai ajouté une goutte de bleu foncé C375 pour figurer les retouches très nombreuses que l'on peut observer sur les RF-4E.

Pour le bleu foncé j'ai fais une grossière erreur en démasquant immédiatement, il aurait été bien plus simple d'affadir le bleu foncé avec les masques en place, il a donc fallu s’armer de beaucoup patience et de sang froid. J'ai d'abord pulvérisé du C374 Bleu Clair très dilué sur certaines zones bleu foncé pour affadir. Dans un second temps j'ai utilisé un mélange très dilué de C375 Bleu Foncé et d'une goutte de H5 Bleu Primaire avec lequel j'ai recouvert ces mêmes zones. Par transparence on obtient un bleu légèrement turquoise comme on peut l'observer sur les photos de ces appareils.
Je n'ai donc pas poussé la dégradation de la teinte autant que l'on peut le voir sur certaines photos de ce RF-4E à cause de mon démasquage précoce d'une part, mais également par gout, et par esthétisme. Le côté très patchwork sur certains clichés récent de l'appareil nuit, je trouve, à l'esthétisme de ce camo. Mais ce n'est que mon humble avis. On se rapproche ici plus de l'allure que devait avoir l'avion vers 2015/2016.

J'ai également repris de nombreux éléments, les détecteurs en bout d'ailes et de dérive en noir, les feux de navigation rouge et vert, les fameux feux de formation en XF-4, etc. Le décal de la bande rouge qui court le long du dos et sous le ventre est abandonné au profit d'un mélange de X-7 Rouge et de H33 Roux.

 

 

En étudiant le nez de l'appareil sur les photos de références, on y voit trois teintes noires légèrement différentes, un noir mat sur la peinture antireflet, un noir satiné sur le nez et un noir mat sur la pointe.
Pour ajouter de l’intérêt à cette zone j'ai donc fait en sorte que chaque zone se démarque légèrement.
-La peinture antireflet est réalisée à l'aide de noir mat XF-1 que j'ai marbré ensuite à l'aide de XF-69 Nato Black, lui-même fondu avec la teinte de base noir mat bien dilué, le tout est légèrement lustré à l'aide de Compound Fine Tamiya.
-Le nez est peint avec un mélange 50/50 de noir mat XF-1 et de noir brillant X-1 pour donner un noir satiné.
-La pointe est peinte en XF-69 lustré au Compound Fine Tamiya.
 
Ensuite passons aux tôles protectrices de la queue de l'appareil.
A l'aide de la gamme Ak Xtrem Metal j'ai commencé par une sous-couche noire brillante, puis une première couche de Polished Aluminium, et un début de panneautage en Dark Aluminium. Ensuite en fouettant de l'avant vers l’arrière j'ai pulvérisé successivement du Pale Burnt Metal (que j'ai trouvé trop clair) puis du Burnt Iron H76 très dilué.
Pour accentuer le coté carbonisé j'ai continué le travail avec du XF-64 Red Brown puis du noir mat XF-1 tout deux très dilués jusqu’à ce que le résultat me plaise.
 
Puis je me suis attelé à l'une des caractéristiques de ses tôles, leurs striures. "Patience et longueur de bandes-cache font plus que force ni que rage" ;)
Voila ce que ça donne après quelques passages de XF-1 très dilué.
 
Les tôles protectrices sont, pour finir, traitées chacune à part pour casser leur similarité. Les plus proches des tuyères reçoivent quelques pigments Burnt Blue et un dernier voile de noir mat, d'autres seulement un voile de noir mat, et quelques unes un voile de Duraluminium Ak. Enfin, un jus noir/marron Tamiya est appliqué. Mais SURPRISE lors du nettoyage au coton tige imbibé d'un peu de white spirit, malgré le temps de séchage respecté, la peinture Ak n'a pas aimée et a commencée à se barrer, j'y suis donc aller tout doucement et j'ai repris par endroit la peinture... prudence donc avec cette gamme de peinture.
 
En ce qui concerne les tuyères en résine, après de nombreux tâtonnements j'en suis revenu à une méthode similaire aux parties métalliques de la queue, une couche de Ak Burnt Metal, un assombrissement avec du XF-64 puis XF-1 en variant l'intensité des effets sur chaque "pétale", masquage des zones entre chaque pétale avec du masque liquide, un peu de X-23 Clear Blue sur certains pétales uniquement, pour varier, puis une couche de X-19 Smoke tout autour. Enfin, démasquage et passage d'un jus noir Tamiya partout en essayant de marbrer les surfaces pour créer des variations.
 
Après une couche fine de vernis brillant Tamiya X-22 j'ai voulu attaquer les décals, très nombreux sur cet appareil, mais malheureusement ces derniers ont du mal vieillir dans la boite, se sont révélés très cassant, et on fait apparaitre beaucoup de silvering très laid.
Les marquages pleins et insignes ne posaient pas trop de problèmes en étant prudent, les numéros sont découpés au scalpel à ras, un par un, donc pas de silvering non plus. Seuls ceux qui présentaient des zones transparentes, comme les nombreux stencils sur les ailes par exemple, étaient vraiment problématiques. Je me suis mis en quête d'une planche générique pour F-4EJ et j'ai trouvé mon bonheur chez DXM Decals.
Malgré ça, le silvering était toujours présent par endroit, certainement ma peinture et mon vernis pas assez lisse, j'ai donc poli ma peinture à l'aide du Compound Tamiya Fine aux emplacements des nombreux décals pour éviter au maximum le silvering. J'ai pioché dans les deux planches en fonction de mes besoins. Comme d'habitude, Micro Sol et Set sont de sortie pour aider la mise en place.

J'ai pu ensuite attaquer la patine avec un jus Bleu Foncé issu d'un mélange d'huile Pebeo et de White Spirit, le jus étant encore un peu trop "clair" pour les zones de camo bleu foncé j'ai assombris encore un peu le jus avec du Panel Line Accent noir Tamiya.
Au niveau du nez, du jus gris Tamiya est passé dans les lignes de structures.
Les entrées d'air sont désormais démasquées.


Sur cette photo, en plus de ce début de patine on peut observer les puits de trains qui ont été peint précédemment en blanc XF-1, vernis, puis patiné avec un jus gris Tamiya. Les zones situées à proximité des moteurs sont traitées à l'aide d'un mélange de jus Noir et Marron Tamiya.
 

La suite de la patine avec le traitement aux huiles.
Comme d'habitude je me suis inspiré des nombreuses photos des RF-4E japonais pour la réaliser,
À l'intrados j'ai insisté sur les zones moteurs, et les surfaces mobiles, notamment les volets et les aérofreins. J'utilise plusieurs pinceaux, de gauche à droite : un pinceau fin pour déposer la peinture ; un pinceau plat pour, si besoin, humidifier la surface avec du diluant ; un pinceau rond sec pour tamponner la surface et fondre l'effet ; un pinceau plat large sec pour créer les trainées et les fondre.
À l'extrados j'ai simulé des coulures horizontales un peu partout le long du dos, ainsi que sur les rampes des entrées d'air. Quelques trainées sur les surfaces mobiles en insistant moins qu'à l'intrados.

 
Là où j'ai le plus appuyé la patine c'est au dessus des entrées d'air, sur leur premier tiers, souvent bien sale et éraflé par les opérations de maintenance. Les éraflures sont simulées aux crayons aquarellables. Sur cette photo on remarquera que j'ai repris la ligne jaune sur le nez à l'aérographe n'étant pas satisfait du décal Hasegawa trop transparent et détérioré. Et j'y tenais à cette ligne jaune, car sur l'appareil d'origine elle est complétée à sa base par une cordelette, c'est un indicateur de dérapage "à l'ancienne", c'est un détail qu'on voit rarement sur les maquettes de RF-4. Je la matérialiserais en fin de montage grâce à du fil de pêche très fin, teint en blanc et fixé avec une goutte de cyano pour apporter encore un peu plus d’intérêt visuel au nez de l'appareil.
 

Passons ensuite aux gouvernes de profondeur. Tout d'abord je me suis rendu compte que sur les Phantom II, les renforts en forme de flèche sur les gouvernes de profondeurs étaient situés soit sur leur intrados soit sur leur extrados en fonction des modèles et des modifications j'imagine. Pas de chance pour moi les miens n’étaient pas du bon coté sur les pièces.

J'ai donc décidé de scratcher ces renforts dans de la carte plastique et de poncer ceux qui étaient du mauvais côté pour mon cas (à l'extrados) puis de regraver les lignes de structure.

J'ai ensuite perdu du temps à trouver les teintes métalliques qui me convenait, plusieurs essais et décapages furent nécessaires. Je n'ai pas trouvé la recette idéale à mon gout mais j'ai fini par me décider sur les teintes suivantes.
Tamiya TS30 sur le tiers arrière, Ak Polished Alu sur les deux tiers avant, masquage des lignes de rivets, assombrissement de la partie centrale en Ak Dark Aluminium et en Ak Aluminium sur la partie avant. Enfin, démasquage pour révéler les lignes de rivets qui ressortent légèrement dorénavant.

 

J'ai fini la patine par un voile très dilué d'un mélange de XF-64 et de XF-1.
 
Concernant les deux bidons sous aile, ils sont peint en bleu CS374, puis un jus obtenu par un mélange de Panel Line noir et gris Tamiya et d'une pointe de peinture à l'huile Pebeo bleu foncé est appliqué dans les lignes de structure. Des coulures sont ensuite simulées aux huiles Pebeo (un mélange de brun et de noir).
 
Grace à un plan que l'on m'a fourni, j'ai pu regraver plus fidèlement le bidon ventrale qui présentait à l'origine une gravure vraiment très différente de ce que l'on peut observer sur les RF-4E Japonais.
J'avais depuis longtemps repéré certains bidons bien usés sur des photos de références, c'était l'occasion de travailler un peu l'écaillage, après une couche de Ak Aluminium, j'ai usé de la bonne vieille technique de la laque. Pour la teinte j'ai utilisé du H305 auquel j'ai ajouté un peu de H42 Blue Gray.
J'ai découpé de fines bandes noires dans des vieux décals en rab' pour figurer celles présentes sur le bidon réel.
Enfin un jus gris/noir et de larges taches travaillées aux huiles + white spirit patinent l'ensemble.
 
Le pod de contremesures électronique AN/ALQ-131 de chez Eduard Brassin qui viendra se placer sous l’aile gauche est peint en XF-62 Olive Drab que j’ai éclaircie par endroit en H58 Interior Green. À l'avant, l'anneau de fixation de l'antenne est souligné avec un feutre Molotow Liquid Chrome. Quelques décals sont posés, et certains marquages illisibles sont simplement peints d’un fin trait noir au pinceau. Un jus noir Tamiya vient compléter l’ensemble.
 
Les pylônes sont peints en XF-2 et leur partie inférieure est un peu détaillée, regravée, à l'aide de photos.
En effet l'un de ces pylônes sera laissé vide, bien que peint en trompe-l’œil, ce sera un détail appréciable si l'avion est posé sur un miroir. Un jus gris Tamiya vient se glisser dans les lignes de structures.
 
J'ai également regravé les pneus, qui sont lisses d'origine, à l'aide de la méthode lame de scie + bloc note.
   
Je me suis longuement questionné sur la trappe de train avant qui reçoit les phares de roulage / atterrissage. Je souhaitais l'améliorer et après plusieurs essais infructueux j'ai trouvé quelque chose qui me convenait. J'ai poncé la pièce transparente représentant vaguement ces phares, ou plutôt leur emplacement, pour gagner un peu de profondeur. J'ai peint cette pièce en Nato Black, puis avec un emporte pièce improvisé j'ai créé des sortes de phares en feuille d'alu que je suis venu coller à la cyano dans l'emplacement. Ce sera un détail sympa bien visible. J'ai ensuite découpé aux bonnes dimensions une vitre dans du plastique rigide transparent que je fixerai à la colle blanche plus tard.
 
Pour les verrières je m'étais procuré les masques Eduard, mais pour une fois j'ai été un poil déçu, d'habitude ils se placent au millimètre mais là je ne comprends pas ça clochait à certains endroits. J'ai revérifié plusieurs fois, si j'avais pris les bons masques aux bonnes positions, rien à faire. Du coup il m'a fallu faire quelques retouches.
Eduard fournit 2 jeux de masques, un pour peindre les joints sur les bordures et un pour la teinte du camouflage. C'est très chouette de leur part ! Du coup dans l'ordre j'ai d'abord peint en XF-69 Nato Black pour l’intérieur, puis en XF-4 Yellow Green pour les joints, changement des masques, et enfin une couche de bleu foncé C375. Ça rend bien, sans être parfait, à cause de ce souci d'alignement des masques.
Enfin la vitre centrale du pare-brise est teinte par l’intérieur en X-25 Clear Green en couche très fines et très diluée. J'ai un peu détaillé les verrières avec de la carte plastique fine sur les bordures qu'on ne voit presque pas sur la photo vu l'angle de prise de vue et des rétroviseurs en photodécoupe de récupération.
 
Les éléments des trains d’atterrissages sont peints en XF-2, vernis, et les vérins sont repris à l'aide de feutres Liquid Chrome Molotow. Un peu de fil de cuivre est utilisé pour figurer une durite visible à l'arrière des jambes de trains principaux. Les pneus sont peints en H77 Tire Black et en blanc XF-2 puis le centre des roues avec un mélange de XF-64 Red Brown et de XF-1 Noir mat. Le tout est patiné avec du jus gris Tamiya. Les pneus sont poncés à la lime pour figurer le poids de l'avion.
 
En regardant attentivement des photos réelles des puits de trains on remarquera des marquages de formes rectangulaires rouges et noirs côté intérieur des trappes, inexistants sur ma planche, j'ai donc à nouveau pioché dans des décals à recycler pour les figurer.
Tous les éléments fins prêts, j'ai pu enfin passer à l'assemblage final. Avec prudence, j'ai installé les divers éléments de l'intérieur vers l'extérieur des ailes pour éviter les accidents. Soit à la cyano pour une fixation rapide des éléments ne possédant pas de fixations (trappes par exemple), soit à la colle plastique classique pour plus de souplesse et de temps de mise en place pour d'autres (jambes de trains par exemple).
 
Conclusion :
Le kit semble toujours très sain malgré son âge, le cockpit mérite un peu d'attention tant il est vide, les puits de trains sont un peu avars en détail également. Des tuyères en résine sont un plus indéniable vu leur position très visible. J'ai pris énormément de plaisir durant ce montage, pas de soucis durant l'assemblage tant qu'on suit les conseils concernant l'assemblage des demi-fuselages.

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