North American QF-100D Super Sabre (USAF - Décembre 1987)
Mon projet était de réaliser un QF-100D Super Sabre, la version « Drone » du célèbre chasseur de la série des « Century Fighters ». L’inspiration m’est clairement venue d’un montage au 1/32e du même avion, montage réalisé par un ami maquettiste de (très) grand talent
La base est la maquette Esci, connue. La maquette commence à dater mais reste saine, facile à monter et juste. Les quelques défauts connus concernent principalement le fait que les volets de bord d’attaque des ailes sont moulés fermés alors qu’ils sont normalement en position basse sur les F-100 au sol, la profondeur réduite de la tuyère et de l’entrée d’air et le besoin de détails sur certaines partie de la maquette à commencer par le cockpit.
En termes de pièces additionnelles j’ai utilisé un cockpit et une tuyère produits par Aires/Quickboost qui apporteront un vrai plus.

Pour l’insertion du cockpit, il s’agit de réduire au minimum toutes les cloisons des pièces en résine, l’épaisseur du plastique du fuselage au scalpel, à la lime, à la meule.. La peinture est gris cockpit en général avec des détails d’instrument noirs. Les coussins de sièges sont vert olive/kaki, les dossiers et accoudoirs rouges.
Simultanément on commence le travail de découpe des slats, opération facilitée par le plastique tendre et la gravure nette des parties mobiles que j’utilise comme guide. Un léger travail de détaillage des logements de trains principaux est initié avec des profilés de carte plastique.
Une des premières opérations consiste à installer des plots découpés dans des petits bouts de carte plastique et sur lesquels viendra reposer le tuyau du générateur de fumée, en sur-élévation par rapport au fuselage.
Les ailes sont ensuite assemblées. Les slats sont reconstruits à partir des pièces découpées. Le profil aérodynamique de l’aile est reconstitué en découpant les parties manquantes par découpe dans des ailes de F-14 Italeri inutilisée. Il s’agit d’un plastique tendre très facile à travailler.

La tuyère d’origine est bien trop peu profonde. Une tuyère résine Aires remplace donc la pièce d’origine. En revanche cette pièce sera utilisée avec une certaine adaptation. En effet Aires ne produit en résine qu’une tuyère équipée avec les pétales d’origine des F-100.
Vers la fin de leur carrières, certain F-100D ont été ré-équipés de tuyères de F-102, caractérisées par des pétales de réacteurs totalement différents. Mon QF-100D en était équipé.
Esci fournit les deux types de sortie de réacteur. J’ai donc adapté une pièce Esci, après l’avoir creusée, à l’ensemble Aires la sortie de réacteur Aires prenant, elle, la direction de la boite à rabiots.
Une fois ces opérations réalisées, l’ensemble cockpit, réacteur, sans oublier le traditionnel lest en plomb) est inséré dans le fuselage. Ce montage est ensuite complété par la fixation des ailes.
L’opération suivante est l’opération de ponçage général, opération relativement légère compte tenu de la qualité du moulage et de ajustements : remarquable pour une maquette de cet âge.
Compte tenu de l’échelle réduite, un léger rivetage est appliqué sur certaines surfaces du fuselage, sans recherche de représenter le schéma complet de l’appareil, juste de quoi enrichir légèrement l’état des surfaces.

Les travaux de peinture s’engagent plus sérieusement avec la peinture des teintes métalliques à l’arrière du fuselage, sur les zones « chaudes » au niveau de l’arrière du réacteur.
En même temps le camouflage général est progressivement appliqué. Les effets de vieillissement commencent très tôt en variant les nuances de peinture pour un avion que je vais chercher à représenter bien fatigué. A mon habitude je n’effectue aucun travail de pré-ombrage, tout le vieillissement étant construit sur le camouflage de base.
Comme d’habitude la peinture est la Gunze acrylique, appliquée à l’aérographe (Aztec), pression réglée entre 1,5 et 2 bars. Généralement à ce stade diluées à l’alcool à 90°.
L’effet de vieillissement est obtenu en mélangeant les couleurs de base du camouflage Vietnam (intégralement disponibles dans la gamme Gunze) avec des gris, blancs, voire jaune ou vert clair selon les couleurs.
Une fois les peintures principales du camouflage effectuées, je passe au traitement des zones haute visibilité. Tout d’abord le blanc du cartouche d’immatriculation est appliqué puis masqué. Puis je passe au masquage des zones qui devront être peintes en rouge. Une fois fait j’applique une sous couche de jaune avant application du rouge haute visibilité, la sous couche jaune garantissant l’obtention d’un rouge « pétant ».
Le cache de l’entrée d’air du réacteur est construite à ce stade dans une planche de carte plastique fine.
Divers détails ont été ajoutés par perçage au niveau des surfaces inférieures (orifices de mise ou d’évacuation de fluides, orifice des phares d’atterrissage ou de roulage, orifices de canons) tandis que le vieillissement des surfaces inférieures a également commencé avec les raccords vert intérieurs au niveau de certaines lignes de structure. Sur cet avion, les panneaux des canons (très probablement démontés) sont peints en jaune chromate et les bords sont également grossièrement repris au vert intérieur.
Les différentes antennes sont mises en place, nombreuses sur un avion cible. Elles sont majoritairement découpées dans de la carte plastique fine.Le carénage conique sur le haut de la dérive est récupéré puis mis en forme par ponçage à partir d’une pointe de missile Sparrow sacrifié.
Je peux ensuite attaquer la pose des décalques. Ils sont piqués dans ma collection de décalques. Ce sont des éléments standards trouvés dans plusieurs planches : planche de A-7 période Vietnam, planche de F-100, planche Icarus (pour la majorité des chiffrages blanc ou noirs). Voilà une déco faite de bric et de broc.
Quelques petits ajouts principalement sous la chose avec la fixation des trappes de trains. J’ai également attaqué le traitement de la verrière qui avait un peu été abandonnée de son coté et attaqué dans de la carte plastique fine la découpe de ce qui devrait devenir les rails de guidage des volets de bord d’attaque.
Suite et quasiment fin de ce montage avec la pose de décalques complémentaires, la pose des bec de bord d’attaque et leur travail de vieillissement en même temps que celui des ailes et bien sûr le travail de détaillage et de collage de la verrière.
Pour ce qui concerne les becs de bord d’attaque la photo disponible montre des becs très vieillis au soleil, blanchis et repris avec de multiples tâches de ce qui semble être du vert intérieur.
La verrière également est traitée comme un sous ensemble avec pose des cadres internes, crochets de fermeture, miroirs, structure interne puis bien entendu collage.
La dernière opération du montage proprement dit concerne la pose du générateur de fumée. Après avoir envisagé de le construire dans un tube métallique fin, il a finalement été construit en plastique étiré mis en forme tant qu’il était encore assez chaud pour ne pas être trop cassant. Il a ensuite été peint dans diverses peintures métallique (alu, cuivre, gunmetal) pour représenter les effets de chaleur avant d’âtre collé en position sur les plots prévus à cet effet depuis le début du projet. |