Attiré par la décoration de la
VF-74 et son insigne diabolique, je me suis décidé à acheter l’ancien kit
Hasegawa de ce beau matou. Beaucoup moins compliqué que le F-14 réactualisé,
les formes générales sont fidèles, les détails sont un peu plus grossiers et le
nombre de pièces est moins important. Dernier point important, la gravure est
en relief mais juste.
Le travail a débuté par la
gravure complète des éléments principaux pour gagner en finesse. Il suffit de
se servir de la gravure en relief comme support. Le plastique est relativement
dur et il est conseiller de ne pas appuyer lourdement sur l’outil à graver mais
repasser en plusieurs fois jusqu’à l’obtention de la profondeur désirée. On en
profite pour choisir la configuration de l’armement afin de percer les trous
prévus par le fabricant. Après le montage il sera trop tard !
Le cockpit est honorable pour
l’échelle. Les instruments sont bien reproduits avec des décalcomanies et on
peut y ajouter les quelques détails les plus visibles et faciles à reproduire
d’après la documentation photographique disponible.
Sur cette maquette, le système
d’ailes à géométrie variable impose le montage des ailes avec la partie
centrale du fuselage. Cette situation complique évidemment les opérations de
peintures. J’ai donc opté pour la fixation définitive des ailes en position de
« stockage ». C’est d’ailleurs par les ailes que l’on manipulera
l’avion par la suite alors il faut que ce soit solide.
La découpe des différentes
parties du fuselage demande un extrême soin dans l’alignement des blocs pour en
limiter le masticage inévitable. L’endroit qui m’a donné le plus de soucis se
trouvent au niveau des entrées d’air réacteurs. Les jointures de leurs parois
ont été réalisées en coulant en plusieurs fois de la colle cyanolite dans les
crevasses. Ensuite il faut s’armer de patience pour poncer l’endroit à l’aide
de papier à poncer calé sur une règle métallique un peu épaisse pour pouvoir
accéder dans les parties les plus difficiles et à angles droits.
Le bonus de ce kit est la
présence d’un armement conséquent et caractéristique du début de la carrière
opérationnelle. J’ai donc chargé l’intercepteur de toute sa panoplie guerrière
pour casser la monotonie du camouflage basse visibilité.
Deux décorations sont
proposées :
-VF-74 « Be Devilers » , ici choisie pour
le modèle présenté ;
-VF-84 “ Jolly Rogers “ , qui ne manque pas d’attrait
même en « low viz ».
Les couleurs utilisées sont les
pots Humbrol 127, 128 et 145 et les délimitations ont été faites à l’aide de
caches en papier pour un avion sortant de grande visite. Il est possible pour
ceux qui maîtrisent l’aérographe de peindre à main levée en éclaircissant
légèrement les teintes pour un avion plus « opérationnel ». Auparavant
j’avais peint les tuyères et les parties en contact avec les volets masquées
avec de l’adhésif Tamiya.
Il ne faut pas oublier de teinter
le pare-brise avant en vert translucide. Pour cela j’ai collé un morceau
d’adhésif assez large sur la pièce transparente, puis le relief des montants
étant bien prononcé, j’ai détouré avec un cure-dents le contour de la vitre.
Une fois la forme bien marquée, il suffit de s’appuyer sur le relief avec une
lame de cutter neuve pour découper la partie centrale. La peinture Tamiya ou
Gunze acrylique est recommandée pour ce genre de traitement en raison de son
séchage rapide et de son droit à l’erreur en cas de problème (un coup de coton
tige imbibé d’alcool et on recommence). Il faut bien diluer le vernis vert et
vaporiser seulement deux couches très fines, l’objectif étant juste de teinter
la glace à une échelle de 1/72ème. La pose des décalcomanies fut une
formalité après le passage d’un vernis brillant.
En conclusion, pour un prix
modique et une construction relativement facile, Hasegawa permet à un
maquettiste peu aguérri de réaliser un beau F-14A Tomcat pour peu qu’il soit
soigneux et sans ajout d’accessoire coûteux.