TAMIYA - ACADEMY 1/72 – Republic P-47D Razorback
Republic a la réputation d'avoir créé des avions lourds et solides, souvent des champions de poids de leur catégorie, des avions classés chasseurs qui se sont généralement distingués dans l'attaque au sol.
La contribution de la firme au cours de la 2e GM a pris la forme du P-47 Thunderbolt (Juggernaut pour les intimes), le tonneau volant, réputé pour sa solidité. La version la plus produite le P-47D a elle même pris la forme de deux avions : une berline constituée par la version Razorback et un coupé constitué par la version Bubbletop. Les deux versions diffèrent par la découpe du fuselage arrière. Selon la même évolution que celle suivie par le P-51, les enseignements de la guerre ont mis en évidence l'importance de la vision tout azimut et ont amené au développement des verrières goutte d'eau.
Les maquettes
Le sujet du jour concerne la version Razorback que nous allons aborder en tenant compte de la proposition de deux fabricants : Tamiya et Academy. D'autres possibilités courantes existent au 1/72e. La maquette Revell est très joliment détaillée et traitée mais je n'arrive pas à adhérer à la hauteur de son fuselage que je trouve étroit et trop étiré en hauteur. La maquette Hasegawa paraît correcte (elle a d’ailleurs très certainement servi de base au modèle Academy) mais elle souffre de son âge et de la sur-simplification de ses détails.
Academy a probablement utilisé la "vieille" maquette Hasegawa comme base pour le développement de ses P-47 en améliorant les détails et le traitement des surfaces. Tamiya de son coté a fait avec cet avion une de ses (trop) rares incursions au 1/72e en réduisant sa déjà très bonne maquette de l'avion au 1/48e. IL en résulte une excellente maquette, très joliment traitée, d'une facilité déconcertante à monter et ne nécessitant l'ajout de quasiment aucun détail ou accessoire.
Le montage
Le montage des maquettes est d'une grande simplicité. Il n'y a, selon moi, absolument aucun commentaire à faire pour ce qui concerne la maquette Tamiya. Elle comporte peu de pièces bien détaillées, qui s'ajustent parfaitement. Il n'y a quasiment qu'à suivre la notice d'instructions, ajouter à volonté un minimum de détails (planche de bord, ceintures, flexibles hydrauliques sur les freins, câblerie sur le moteur) en photo-découpe ou en fil métallique fin pour obtenir un joli modèle. Avec cette qualité de maquette, c'est la mise en peinture qui contiendra toute notre attention.
Pour la maquette Academy, il s'agit également d'un montage simple, avec comme mentionné plus haut de très grosses similitudes avec la maquette Hasegawa plus ancienne. Toutefois les détails ont été améliorés, sans toutefois atteindre le niveau d'excellence de la maquette Tamiya. Le moteur est fourni avec sa cloison et deux couronnes de cylindres. Il sera enrichi avec une peinture subtile et surtout l'ajout des "câbles d'allumage" réalisés en fil électrique. Le cockpit d'origine est remplacé par un jeu de pièces en résine, Aires ayant produit un cockpit au 1/72e très détaillé et qui s'adapte très bien. Alors que le cockpit avait été peint en vert bronze plus foncé sur la maquette Tamiya, le vert utilisé est le vert intérieur plus vif et plus clair sur la maquette Academy. Les deux options étaient possibles dans la réalité, dépendant particulièrement du lieu de fabrication de l'avion. Le montage est très rapide ensuite. Le défaut majeur de la maquette Academy (défaut identiquement partagé une fois de plus avec la maquette Hasegawa) concerne la longueur des jambes des trains principaux qui sont beaucoup trop longs, donnant une assiette bien trop cabrée à la maquette. La solution la plus simple consiste à en couper plus de 5 mm pour écraser l’attitude de l'avion au sol. Pour ce qui me concerne, disposant de trois maquettes Revell, j'ai prélevé les trains d'atterrissage plus détaillés et plus juste en hauteur. J'en ai profité pour également récupérer roues (sans flasque) et roulette plus détaillée pour enrichir l'aspect de ma petite reproduction.
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Peinture et décoration
Deux P-47! J'ai donc opté pour une variété de fini : l'un est camouflé en Vert Olive et gris, tandis que l'autre est aluminium; l'un correspond à une avion du front européen, tandis que l'autre concerne le front Pacifique.
Le premier jeu a été de déterminer la décoration que je souhaitais représenter. Disposant d'un grand nombre de planches de décalques pour le P-47 je savais ne pas avoir de soucis à ce niveau. La pin up de la planche Tamiya, fine et bien reproduite dans la texture des couleurs a même failli remporter mon adhésion. J'ai finalement trouvé un avion assez semblable, portant également une pin up fameuse selon un dessin original d’Alberto Varga, très joliment réalisée dans la réalité et très fine en décalque sur une planche de marque Zotz référence 72024. L’avion est un P-47D codé UN*S du 63rd FS du fameux 56th FG basé en Angleterre en 1942. La décoration Pacifique avec ses larges parements jaune est, elle, issue d'une intéressante planche Superscale référence 72-831 pour un avion codé 238 appartenant au 78th FS du 15th FG.
Les couleurs sont en général des peintures de la gamme acrylique Gunze, ou Tamiya, à l'exception des couleurs métalliques utilisées sur l'avion alu qui sont des peintures Xtracolour. Le bleu et le jaune, couleurs primaires fréquemment peu couvrantes sont appliqués après pose d'une sous couche blanc mat. Ce même blanc mat a été utilisé à la place de décalques d'identifications du front européen sur l'avion camouflé. Après l’application des couleurs de base, les décalques ont été progressivement posés avant application du vieillissement. Les finis étant différents les techniques de patine sont assez différentes.
Pour les deux avions la première étape consiste en l’application d’un jus sombre dans les lignes de structures. Sur l’avion camouflé, l’étape suivante a consisté à créer des effets de couleurs différentes, en fonction des panneaux, sur les teintes du camouflage principal. Puis des variations des teintes de base ont donc été vaporisées avec des petits jets nerveux. L’effet recherché est de casser la monotonie des surfaces. Des éraillures assez discrètes de peinture sont réalisés en couleur aluminium, l’avion étant vu en 1942, relativement peu de temps après son arrivée en Angleterre. Quelques traces huileuses sont ensuite faites autour du moteur.
Sur l’avion métallique l’étape ultérieure à l’application des jus consiste directement à simuler les effets sombres liés au gaz d’échappement et des projections d’huile. Jets aérographe de peinture dilué, feutre indélébile fin, tapotage de couleur sombre à l’éponge ont été utilisés selon les effets désirés.
Quelques ajouts de détails compléteront le montage avant que les deux maquettes puissent prendre leur place sur une étagère.
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