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RF-104G Starfighter
 

CURTISS P40 E/M/N "WARHAWK"

HOBBYBOSS 1/72

                         
La gamme de ce fabricant chinois ne cesse de s'étendre dans tous les modèles et les échelles. Le principe des maquettes « assemblage facile » est connu depuis longtemps mais hélas jusqu'à présent les résultats étaient vraiment trop simplistes. J'ai découvert cette marque à l'occasion d'un cadeau au fils d'un ami qui désirait faire sa première maquette, en l'occurrence un F4U Corsair.       Du coup je me suis procuré pour moi un FW 190 D et bien évidemment, pour ceux qui me connaissent, un Me 109! J'ai été immédiatement emballé par ces petites maquettes (30 pièces environ, ailes et fuselage déjà d'un seul bloc), surtout par la fine gravure en creux. C'est sûr, le niveau de détail est faible, notamment à l'intérieur (mais installez donc un pilote, on n'y verra plus rien verrière fermée de toutes façons), et les allergiques au mastic ont des boutons. Mais pour environ 6 euros en France (et à peine 3 via internet à Hong Kong), on a sous la main un modèle à l'aspect équivalent à du Hasegawa 5 à 6 fois plus cher.

          Tâter du P40, ça me turlupinait depuis un moment. Hobbyboss propose dans sa gamme un B/C (déco Tigres Volants bien sûr, avec une autre option RAF dans le désert), un E (encore du Tigres Volants !), un M (à nouveau RAF désert avec gueule de requin et un classique USAAF dans le Pacifique) et un N (la célèbre tête de mort grand format à l'avant pour la version US et pour changer … les Tigres Volants!). Beaucoup de choix donc, surtout que les idées d'autres décorations ne manquent pas dès qu'on creuse un peu le sujet (Brésil, Australie, Pays Bas...). A l'ouverture des boîtes on constate que c'est du « bon » Hobbyboss (certains modèles sont un peu moins bien réussis). Autre principe Hobbyboss, une même maquette se retrouve dans plusieurs boîtes, ce qui nous oblige à bien nous documenter car si un P40M ressemble beaucoup à un E, il est différent d'un F ou un L par exemple. On retrouvera donc exactement la même maquette dans la boîte du N et celle du M, à savoir un fuselage « long ». Point commun à tous, un haut de fuselage complet avec la dérive (coupé sous les échappements), et les ailes solidaires du fuselage inférieur. A part les opérations de transformation pour obtenir d'autres versions, les montages sont similaires en tous points et seul le premier sera détaillé.

 

****  C'est la version N qui a l'honneur d'inaugurer la série. J'aime particulièrement la nouvelle verrière arrière qui affine un peu la silhouette massive de l'appareil. Apparue à la fin du conflit, elle permet aussi de représenter des avions d'après guerre. Pour une fois je suis parti sans idée précise de décoration, avec pour seule doc le Wingmasters 51 et le Replic 216 (plus quelques photos de montages sur le net). Pour voir un peu ce que cela pourrait donner, j'ai décidé de détailler l'habitacle et d'ouvrir la verrière.
Le montage débute tout naturellement par la pièce qui va différencier les versions, le bloc B2 (pour le N) à coller sur le fuselage (premier joint à faire disparaître), avant de s'attarder sur l'intérieur. Le mât d'antenne est coupé, il gène pour le ponçage et il est trop épais de toutes façons.

          La consultation de la doc met en évidence un mauvais emplacement du manche. Le « second manche » (commande du train d'atterrissage) solidaire du plancher est enlevé par la même occasion. Les détails ajoutés comprennent, au niveau du plancher, un carénage central, deux câbles à droite et une plaque (carte plastique fine) à gauche. Pour des raisons de peinture extérieure (cabine remplie de papier), les manches et le siège ne seront mis en place qu'à la fin. A partir des différentes photos trouvées ça et là, les flancs sont habillés (plastique étiré, morceaux de plastique, câbles etc...). Il faut confectionner un tableau de bord, qui servira aussi de support au pédalier (s'inspirer des photos dans la doc). Vous trouverez bien quelques restes de décalcomanies pour représenter l'instrumentation, à cette échelle c'est largement suffisant. Ce nouvel ensemble est mis en place à environ 1mm en retrait sous la casquette, sur laquelle on ajoute le viseur (pièce C6). Les puristes pourront en conserver la base et remplacer le haut par une pièce transparente.
La couleur interne est le très classique « interior green », teinte qui pouvait considérablement varier du vert olive au jaune. Un mélange de vert olive et de jaune fait donc l'affaire, et vous permet de doser la teinte que vous souhaitez obtenir. Le vieillissement se poursuit avec un brossage à sec de la teinte intérieure, puis l'application d'un jus de noir dilué et de petites touches de peinture à l'huile « terre de sienne » immédiatement brossées. La même méthode est utilisée pour le siège (monté à part avec ses sangles en étain).

          Avec de telles maquettes, on monte très vite le fuselage et les ailes. Le modèle se retrouve « en croix », le temps de traiter les joints entre le fuselage et le bloc ailes, car l'ajustage est loin d'être parfait. Allergiques au mastic, passez votre chemin ! C'est déjà le moment de coller les trains, agrémentés d'une durite en fil métallique fin). Les trappes étant solidaires des ailes, on passe à la charge ventrale, au choix bidon ou bombe. Le bidon est correct mais la bombe proposée franchement moche. Ce sera donc bidon. Les volets inférieurs sont remplacés par d'autres plus fins (individuels, à la place de la pièce fournie)
La verrière d'un seul tenant est limpide, mais sa découpe se fait bien pour peu qu'on reste zen. Pare brise et partie arrière peuvent rejoindre le fuselage, ainsi qu'un nouveau mât d'antenne et les échappements.

 

 

          En parallèle on peut monter l'ensemble hélice-casserole. En fait il y a deux gros défauts dans la maquette si vous désirez représenter un P40 N : la casserole d'hélice pas assez pointue (défaut commun à tous les P40 Hobbyboss) et l'absence de roues à rayons caractéristiques de cette version. Pour le premier rien à faire, mais comme je n'ai que du Hobbyboss dans ma collection, cela n'a rien de choquant. Concernant les roues, c'est un P47 Tamiya qui va venir à mon secours, un petit moulage, un zeste de résine et voilà deux belles roues !

          Après avoir masqué les parties vitrées et bouché l'habitacle, il faut se pencher sur la future robe de notre faucon. Malgré l'absence du sérial number sur la dérive (tant pis), mon choix s'est porté sur le célèbre « Géronimo » du 45 FS/15FG, dont j'avais l'insigne sur une vieille planche Esci. La teinte beige rosée inhabituelle change de l'ordinaire. En fait rien ou presque ne sera utilisé de la planche de décalques fournie. La maquette reçoit une couche d 'apprêt jaune mat, puis un pré-ombrage est passé sur les principales lignes de structure, puis du gris clair sur les surfaces inférieures. Ces dernières masquées, j'ai appliqué du beige rosé Humbrol 250 sur les surfaces supérieures. La même teinte un poil éclaircie est ajoutée au centre des principaux panneaux. Il suffit ensuite de retrouver notre intérior green pour les logements de trains, de l'alu mat pour les trains et le bidon, du rouille pour les échappements, du gun métal pour les bouches de mitrailleuse d'ailes. Tout ceci bien sec, une couche de Klir est passée pour faciliter la pose des décalcomanies. Ces dernières sont définitivement fixées avec cette fois du vernis mat.
Je poursuis avec mon vieillissement habituel : quelques éraillures argent, reprise de toutes les lignes de structure au crayon à papier (pointe graphite fine 0,5 sur porte mines), reprise de ces mêmes lignes à la peinture à l'huile « terre de sienne » brossée.

          Au stade des finitions, il suffit de coller les roues, l'hélice et son cône, le siège et les deux manches, la partie vitrée coulissante et l'antenne (cheveu). D'ultimes traces d'échappements en peinture à l'huile brossée, cette fois noire avec une touche de brun, et de la poudre de pastel appliquée sur les pneus et le dessous à l'arrière du fuselage mettent un point final à cette première réalisation. Il me restait une figurine CMK de pilote US dans le Pacifique, qui a trouvé sa place près de l'habitacle.

**** Le second P40 est directement celui proposé par Hobbyboss dans sa version M. En effet, moyennant une modification des codes, j'ai pu réaliser l'appareil de l'as australien Clive « killer » Caldwell lors de son passage au Sqn 112.
L'habitacle a été amélioré comme celui du modèle précédent. Cette fois ce sont des roues correctes à jantes pleines qui sont fournies. Elles sont un poil trop fines et n'ont pas de stries sur les pneus, on fera avec, à moins de remouler des roues de T6 si on en trouve avec des stries (ou d'acheter des roues en résine). Il s'avère aussi difficile , si vous représentez l'avion verrière fermée, d'intégrer correctement la pièce fournie, surtout au niveau des vitres latérales. L'idéal c'est de découper  et d'ouvrir la verrière (travailler la zone à l'arrière de l'habitacle pour positionner la partie coulissante).
Je dois avouer que le collage des parties latérales m'a posé un problème. Il y a peu de profondeur dessous et les vitrages touchent le fond tout en étant bien en place. Dans un premier temps j'ai collé comme d'habitude à la colle à bois. J'ai eu des traces sur la surface interne des vitres. En ayant entendu parler, j'ai fait un nouvel essai avec du Klir. Même résultat ! Je n'ai surtout pas mis de colle liquide, ni de super glue, et la colle normale, bien qu'appliquée avec parcimonie, m'a attaqué l'intérieur. Tout cela s'est terminé par bien sûr une reprise par ponçage de la transparence des vitres latérales, puis carrément la peinture en intérior green de cette face intérieure et la mise en place à la super glue car j'en avais vraiment marre ! Finalement ce n'est pas trop mal et j'ai appliqué la méthode aux autres P40.

         Côté peinture, j'ai opté pour du bleu ciel dessous (Humbrol 65 mais il mériterait un bleu plus soutenu) et une combinaison sable 93 + brun 29 dessus, ces deux teintes étant éclaircies (apprêt jaune mat). Pour le reste rien de changé par rapport au P40 N.

 

 **** Bien que la décoration proposée par Hobbyboss pour son P40 E soit plutôt sympa, je cherchais quelque chose de plus original. Je suis tombé sur un profil de P40 K du 78FS/15FG, avec une belle tête de serpent sur le nez, ce qui changeait des traditionnelles gueules de requin ou autres têtes de mort. Il suffisait de transformer un P40 E en K, ce qui finalement s'est résumé à fabriquer un nouveau pied de dérive arrondi (en insérant un morceau de plastique après avoir entamé la dérive, puis en le mettant en forme par ponçage), seule différence vraiment visible. Cette fois il y a un P40 à fuselage court dans la boîte.
Curieusement cet appareil n'a pas attiré les fabricants de décalcomanies au 1/72, ce qui m'a obligé à peindre la tête de serpent à la main. C'est un camouflage classique porté par les P40 dans le Pacifique, à base de brun et de vert (Humbrol 29 et 30). Le tout est bien vieilli par les conditions naturelles et le rythme des combats.

  ****Dès le début de mes recherches sur le P40, j'avais immédiatement remarqué le très célèbre P40 F (parfois noté G) du Col Baseler, patron du 325 FG en AFN. Tout noir, parements rouges, damiers jaunes et noirs sur tout l'arrière, l'idéal pour une maquette. J'avais besoin d'un fuselage long, mais la partie inférieure du capot moteur était radicalement différente. Je suis donc parti d'un « M »,  j'ai découpé le capotage inférieur sous les échappements, puis il suffisait de coller un morceau de plastique souple et de fabriquer une nouvelle prise d'air frontale sur le modèle des photos que l'on trouve sur le Net. Évidemment un nez tout prêt en résine existe.  Le reste du montage n'a pas été perturbé.
Le travail de peinture a été rapide au début (noir partout), mais c'est pour les damiers qu'il a fallu faire preuve de patience. En effet, l'application couleur par couleur (moitié moitié à chaque fois), en tenant compte des masquages, s'est étalée sur 16 jours ! L'as de pique de part et d'autre du nez a été réalisé en peinture (ainsi que l'inscription) avec la complicité de la JG 53 pour le pique.

    En conclusion voici de bonnes petites maquettes au montage rapide, où seuls les détails intérieurs manquent mais à la fine gravure en creux. Le seul vrai gros défaut est cette casserole d'hélice pas assez pointue. Les idées de décoration ne manquent pas, je vais d'ailleurs me pencher sur d'autres appareils très bientôt. Il faut dès le départ décider de la version et prendre la boîte qui correspond (fuselage long = un M, fuselage court = un E).


Curtiss P-40 F/K/M/N "Warhawk" Curtiss P-40F "Warhawk"
Curtiss P-40K "Warhawk" Curtiss P-40K "Warhawk"
Curtiss P-40M "Warhawk" Curtiss P-40N "Warhawk"

 

Maquettes Laurent Moreno

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