Dassault MD-450 Ouragan

Heller 1/72

La maquette Heller de l’Ouragan est une des meilleures de la marque. Bien sûr, elle accuse son âge avec un cockpit peu détaillé, une gravure en relief et une verrière épaisse, mais ses formes sont justes et son montage aisé.
Le montage :
Cette maquette étant destinée à faire partie d’une série consacrée à la Patrouille de France, j’ai pris le parti de privilégier la décoration sans chercher à pousser plus que cela le détaillage avec  en particulier une verrière en position fermée.
Le cockpit a donc été peint en NATO black Tamiya, le siège en vert avec  ajout d’une poignée d’éjection en fil de cuivre peint en rouge et des harnais réalisés en étain (obtenus par découpage d’une collerette de bouteille de Bourgogne) et peints en bleu  Humbrol 89. L’assemblage de l’entrée d’air requiert un peu d’attention. Adepte d’un montage sans mastic, j’ai ajouté un peu de carte plastique pour peaufiner l’ajustage entre les pièces. J’ai regravé l’ensemble de la maquette en creux et ajouté les feux présents sur la partie avant externe des bidons d’aile.  Pour cette opération,  j’ai découpé les bidons puis collé des morceaux de grappe transparente mis en forme ensuite par ponçage au papier de verre puis au Micromesh jusqu’à retrouver un aspect bien lisse et transparent.
Dernières petites améliorations : j’ai creusé un peu les goulottes des canons et ajouté un phare d’atterrissage (d’origine modélisme ferroviaire) sur la jambe de train avant.
La décoration :
La décoration choisie est celle de la Patrouille de France 1955, basée cette année-là à Cambrai.
Après un ponçage soigné jusqu’au Micromesh 12000, la maquette a reçu une couche d’apprêt gris Alclad.  Après un nouveau ponçage, une couche d’apprêt noir Alclad a été passée pour obtenir une surface bien lisse. La livrée alu a été réalisée à partir de « White aluminium » Alclad et de divers tons voisins passés de façon aléatoire sur l’ensemble de la maquette.
Les parements rouges ont été réalisés à la peinture.  Les masquages ont été réalisés avec un grand soin, à la bande Tamiya, après une étude approfondie des photos disponibles. Leur forme est compliquée, en particulier sur l’arrière du fuselage et la partie basse de la dérive. Pour cette partie, j’ai découpé la bande en m’aidant de divers gabarits pour réaliser les courbures (boutons, rondelles) qui sont, il faut le signaler, légèrement différentes de celles des avions de la Patrouille 1954 (alors basée à Dijon). Pour la partie avant, j’ai d’abord placé une forme ronde en bande Tamiya (là encore découpée autour d’une rondelle en métal) de chaque côté du nez. Ensuite, j’ai mis en place une fine bande de 1 mm de large environ, partant du puits de train jusqu’à l’aplomb de la verrière et épousant précisément le bord le la forme ronde placée auparavant. En procédant de cette façon, on obtient un arrondi bien régulier et symétrique des deux côtés du fuselage. Attention, les coins arrière de la trappe de train qui se trouve le plus en avant doivent rester couleur alu. Les parements rouges se raccordent en effet tangentiellement à la seconde trappe. Les parties non masquées, incluant le drapeau de dérive,  reçoivent une couche de blanc mat Tamiya (XF2) puis un mélange blanc mat/blanc brillant (1/3-2 / 3) en particulier sur les emplacements du drapeau de dérive et des éclairs sur les bidons. Le masquage est complété pour peindre le bleu du drapeau de dérive (Humbrol 89). Les emplacements des éclairs des bidons sont masqués. Pour ce faire, j’ai appliqué les décals de ces éclairs (qui présentent de bonnes dimensions) sur de la bande Tamiya que j’ai découpée autour. J’ai ensuite placé les masques ainsi obtenus sur les bidons. J’ai passé le rouge (mélange 1/3-2/3 de rouge Tamiya  XF7/X7). Les couleurs ainsi obtenues sont légèrement satinées rendant inutile le passage d’un vernis.
J’ai décidé de réaliser l’avion n°379 (12-YH). Après avoir scanné la planche d’origine, j’ai transformé le numéro de dérive en « 379 » et réduit la taille des insignes et du code (en incluant des lettres Y et H) pour mieux coller à la réalité. J’ai imprimé le tout sur une planche vierge de la marque HOLI. Après 48 heures de séchage, j’ai passé du Decalfilm de Microsol puis posé les décals.
La mise en place du train d’atterrissage, des trappes et d’une antenne en étiré à l’avant gauche du pare-brise m’a permis de boucler ce montage.
La maquette a rejoint la vitrine où elle attendra sagement ses trois petits frères affublés des trois autres décorations portées par les Ouragan de la Patrouille de France.