REVELL 1/72 – Messerschmitt Me109K-4
Voilà un petit sujet, né plus d'une envie de me faire la main sur un type de camouflage assez nouveau pour moi que de monter un type d’avion particulier.
Je ne suis pas un grand spécialiste de la Luftwaffe mais la disponibilité de la documentation sur le sujet, l'observation de montages ça et là a fini par m'intéresser aux camouflages de la Luftwaffe à la fin de la guerre. Les évolutions ultimes d'avions ayant évolué tout au cours du conflit, l'apparition d'avions de technologies nouvelles (Me262) et la variété des marquages expliquent certainement cet engouement.
L'idée était de mettre la main sur des couleurs et un type de camouflage peu habituels pour moi. Après avoir mis une première main à un FW190D-9 Tamiya, la seconde tentative ne pouvait concerner qu'un Me109 de fin de série avec autant que possible un camouflage complexe et altéré. Fouillant ma documentation entre des Me109G-10 et K-4, la combinaison de décalques disponibles et d'une belle documentation dans un des livres Japo sur les Me109K m'a fait opter pour le "16 bleu".
La maquette
Disposant de quelques Me109 fin de série dans mes stocks, soit de marque Revell, soit Fine Molds, mon option expérimentale m'a fait choisir la maquette la plus simple, à savoir la maquette Revell. A vrai dire il s'agit d'un joli petit modèle, avec un joli traitement des surfaces, très économique. Il représente en réalité un Me109G-10. La maquette souffre de quelques défauts que nous avons décidé de corriger ou au contraire de ne pas traiter selon leur complexité.
Tout d'abord s'agissant d'un G-10, la plus grosse différence concernant la position d'une porte de visite du fuselage. La porte d'origine a été bouchée et poncée pour être repositionnée par gravure sur le fuselage.
Les petites améliorations traitées concernent le détaillage du cockpit, l'hélice trop petite sur la maquette et sa casserole, la prise d'air moteur à gauche du fuselage, la roulette arrière et les pipes d'échappement, toutes ces pièces étant remplacées par des sets en résine Aires ou Quickboost dont je disposais par ailleurs
Le gros défaut, plus difficile à corriger, concerne la voie des trains principaux, trop écartés. En effet dans la réalité les trains d'atterrissage des Me109 sont fixés au fuselage et sont donc très rapprochés. Jugeant la modification compliquée (repositionnement des puits de train) j'ai fait l'impasse. J'ai également fait l'impasse sur la position des becs de bord d'attaque généralement sortis au sol sur les 109, pour la même raison de simplicité du projet.
Le montage
L'avion étant petit et bien connu, le montage est très rapide. Il commence bien entendu par le cockpit, peint en gris foncé RLM66 pour un avion fin de guerre. Tout ceci est relativement simple et terne et ne comporte que quelques pointes de couleur. Avant de fermer le fuselage, la bouche d'évacuation d'air à l'arrière de la prise d'air sous le moteur est creusée pour être représentée en position ouverte, comme cela semble très souvent être le cas au sol. Le volet mobile sera reconstruit en carte plastique et fixé en position ouverte. Compte tenu des options de simplification prises, le montage est ensuite très rapide. Les trains d'atterrissage sont simplement agrémentés de "flexibles hydrauliques" représentés par du fil métallique fin. De même le tube Pitot, l'antenne gonio et l'antenne (Morane ?) alaire sont remplacés par des pièces métalliques de marque Fine Molds.
La peinture
Quelques images valant mieux qu'un long discours et je vous présente en photo l'évolution de la mise en peinture. En premier lieu, j'en suis passé par une consultation patiente de la documentation, qui malgré le temps passé ne me permet pas d'être tout à fait définitif sur le sujet. En particulier il reste une différence d'interprétation des couleurs de la dérive entre la documentation issue du livre Japo sur les 109 Karl et la notice d'instruction de la planche de décalques Eagle Cals, généralement pourtant spécialiste du domaine. Mon interprétation, et la vraisemblance issue de comparaisons d'autres avions de la même série, m'ont poussé à conclure comme Japo à une dérive kaki brun RLM81 mouchetée en rupture avec le reste du camouflage RLM75/83/76. L’avion semble porter un nombre important de traces de réparations et de raccords peinture, à commencer par une touche de RLM83 frais sous certains chiffres du code 16, probablement pour couvrir un ancien numéro d’identification. Le camouflage set réalisé à main levée, sauf sur les ailes où je me suis aidé de boudins de pate à modeler. La pose de décalques se fait simplement avec utilisation de produit assouplissant mais sans sous couche de vernis brillant. Le reste est un travail de patine en mixant des effets à partir de peinture à l’huile, terre à décors, feutre indélébile fin, voiles de peinture très diluée.
Le tout a finalement été fixé par un voile de vernis semi mat, passé façon assez irrégulière afin de ne pas trop couvrir les effets de vieillissement. Cette dernière opération met la touche finale à un montage qui s’est voulu simple.
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