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Focke Wulf FW190D-9 Dora – Tamiya 1/72e

 

A la lumière de quelques lectures récentes, j'ai commencé à m'intéresser aux camouflages allemands de la fin de la seconde guerre mondiale. Les techniques de fabrication modulaire employées et la situation difficile sur le terrain a fini par casser la grande homogénéité des camouflages vue plus tôt dans le conflit.
La qualité de la maquette Tamiya et la quantité de documentation que j'ai fini par regrouper sur le FW190D-9 "12 + bleu" m'ont donné une forte envie de tenter la représentation de cet avion.
L'avion appartenait au 8./JG6 et il semble que son pilote, fuyant l'avancée des troupes soviétiques, préféra se rendre, avec son avion, aux forces américaines à Fürth le 8 mai 1945.
Ainsi l'avion fut largement photographié, et sans être un spécialiste du sujet il semble être l'un des FW190D-9 les plus photographiés, en couleurs qui plus est.

 

Le projet

Outre l'intérêt du camouflage et de la représentation que j'escomptais en faire du fait de la disponibilité de documents, je souhaitais également améliorer la maquette en reproduisant une caractéristique des Dora assez peu représentée au 1/72e, à savoir le fait que la partie arrière du moteur est visible à travers les puits de trains. Cette caractéristique n'est prise en compte ni par Hasegawa, ni par Tamiya, malgré la bonne qualité de leurs représentations au 1/72e de l'avion. Par ailleurs je souhaitais également m'exercer à la représentation des rivets, petite mode maquettiste que je commençais à observer au 1/48e.

 

La construction

Du fait de la qualité de moulage de la maquette et de sa conception en relativement peu de pièces, la construction principale est extrêmement simple et rapide et ne requiert quasiment aucun mastiquage. Mon projet étant de montrer le moteur au travers des puits de trains, j'ai commencé par découper une partie des puits de trains de manière cohérente. Découper semble simple, mais il vaut mieux réfléchir avant à la façon de découper pour être conforme à la réalité et de découper ensuite que de faire le contraire. Cela paraît une évidence, mais il y a là de quoi gâcher un projet et peut être une jolie petite maquette – dès la première étape.
La seconde étape concerne la construction du moteur. Quelques bouts de carte plastique de différentes sections et une mise en peinture à base de noir et de peinture alu suffisent à suggérer un moteur qui sera par la suite assez peu visible. Plus tard, l'ajout de quelques tuyauteries réalisées en plastique étiré suffira à compléter l'illusion.

Une fois cette étape initiale réalisée, la construction reprend vers le montage simple, en suivant les instructions, de la maquette. Tamiya fournit en général des pièces suffisamment détaillées pour suffire à un montage complet. En tous cas, j'ai pris l'option, pour une fois, de ne faire appel à un minimum d'accessoires du marché, résine ou photo découpe.
Le cockpit est gris foncé RLM 66 pour un avion fin de guerre. Les instruments reçoivent une goutte de peinture noir brillant. Quelques points de blanc, gris clair, rouge ou jaune sont ajoutés pour donner de la vie au cockpit. Quelques points de brun cuir sont utilisés du coté du siège. Des ceintures en photo-découpe, récupérés dans la boite à rabiots, agrémentent l'aspect du cockpit.
Une fois le sous-ensemble constitué par le cockpit terminé, le fuselage peut être fermé et collé. Le petit moteur, dont nous avions vérifié l'ajustement à blanc est inséré dans son logement par le dessous et collé à l'avant du fuselage.
Nous passons ensuite par la création de quelques lignes de rivets, à l'aide de notre fameuse roulette Rosie, en nous inspirant de plans détaillés de l'avion. Au 1/72e, j'ai préféré me limiter à quelques lignes principales. Les ailes sont ensuite montées et ajoutées – l'avion est maintenant en croix.

   

Les trains sont à leur tour préparés. Leurs logements et les fûts sont peint en gris-beige-verdâtre RLM02. Les jantes des roues principales sont noir satiné. Elles seront ensuite masquées à la bande cache Tamiya, les pneus dégagés à la lame de scalpel neuve, avant d'être peints en gris foncé mat. Les trains sont bien entendus détaillés de manière habituelle, piston d'amortisseurs chromes, jus sépia pour renforcer les détails et tuyauteries réalisées en fil de métal fin et malléable fixé à la bande collante coupé en très fines bandes d'à peine 0,5 millimètre.

La peinture et finitions

Comme d'habitude j'utilise principalement de la peinture acrylique Gunze ou Tamiya, compatibles entre elles, et diluées à l'alcool à 90°.
En réalité la première étape a été de consulter le plus précisément possible la documentation que j'ai trouvée sur cet avion et principalement les livres dédiés au Dora : le Crandall d'Eagle Publications (Vol. 1) et le livre Japo (Vol. 2). Deux livres excellents mais qui n'arrivent pas aux même conclusions.
Du coup, en observant moi-même les photographies, je reconnais que mon interprétation, certainement sujette à caution, s'inspire des deux livres : trois quart Japo (ailes, fuselage arrière) et un quart du Crandall (fuselage avant).

L'avion a certainement été lourdement retouché sur le terrain. Pour ce qui a guidé mon choix, outre le fait que l'avion était documenté et des décalques disponibles (planche Eagle Cal 72-60), c'est le grand nombre de couleurs utilisées et la relative complexité du camouflage qui ont prédominé.

L'avion serait porteur du fameux et très discuté RLM 84 sur les flancs du fuselage (reproduit en mélangeant le Gris IJA Grey Tamiya avec une pointe de RLM 79 Gunze), de RLM 81, 82 et 83 sur le fuselage, tandis que les surfaces supérieures des ailes et stabilisateurs reçoivent du RLM 76 et RLM 81. Pour les surfaces inférieures les ailes sont non peintes sur leur partie principales, tandis que j'ai opté pour le RLM 81 pour une large bande de bord d'attaque, les ailerons étant peint en gris RLM 76, de même d'ailleurs que la dérive. Des mouchetis sont rajoutés sur les surfaces verticales du fuselage, y compris la dérive. Pour finir des retouches RLM 02 (à moins qu'elles n'aient été RLM 76) sont appliquées sur les bords d'attaque des ailes et de la dérive, ainsi qu'en vert foncé (RLM71 ou 70) en pied de dérive. Un apprêt rouge protège certains points du fuselage probablement soumis à l'oxydation.

 

 

Les derniers détails sont ajoutés en plastique étiré, en photo-découpe (antenne Morane et antenne Gonio, tube Pitot) ou tubes métalliques –canons).

Maquette Eric Bade

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