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F-84G

 

General Dynamics (Lockheed Martin) F-16C block 40 Fighting Falcon – Hasegawa 1/72e

 

Introduction
Comment débuter un projet à partir de l'achat d'une planche de décalques? La sortie de la très belle série de planches de décalques Astra concernant les F-16C d'Aviano, en Italie, a alimenté mon envie d'ajouter un F-16 à ma collection de maquettes. Une fois déterminée la version à produire – des F-16C Block 40 (CG) pour les avions d'Aviano – la question suivante a été de savoir quelle base de maquette utiliser.
Selon mes recherches et la comparaison dans mes stocks, les trois bases "modernes" concernant un F-16CG (entrée d'air grande bouche + réacteur General Electric) utilisables seraient :
- le F-16C Revell devenu rare. Il s'agit d'une belle base mais ses inconvénients principaux sont la rareté de la maquette et l'absence des trappes de train principal bombées couvrant les grosses roues de la version.
- le F-16CG Hasegawa. Il s'agit de la maquette la plus ancienne du lot. Elle est encore très juste de formes générales et dispose d'une très fine gravure. Cette version et la version Block 50 (CJ) ont reçu des grappes complémentaires mettant très correctement la maquette à jour. La boite contient d'ailleurs de quoi produite quasiment n'importe quel F-16A ou C, des blocks 15 à 52. Les inconvénients majeurs concernent la grande simplification des détails et l'absence de détails de surface qui ont fleuri sur la peau des F-16 depuis la mise en service de l'avion.
- le F-16C Academy. C'est la maquette la plus récente du lot. La maquette est bien détaillée, avec de belles lignes de structure et des détails de surface modernes et à jour pour un F-16 contemporain. Les principaux inconvénients concernent des erreurs de forme ou d'interprétation, en particulier au niveau de l'entrée d'air et les projections latérales de fuselage au niveau des stabilisateurs et des aérofreins qui sont horizontales alors qu'elles devraient être inclinées avec le même dièdre négatif que les stabilisateurs horizontaux.
Fort de ces observations et de la disponibilité dans mes stocks, c'est donc la base Hasegawa qui a été retenue pour ce montage..

 

Le montage principal du fuselage

La première opération concerne la recherche documentaire, le sujet étant très largement couvert. Les améliorations vont porter principalement sur le cockpit - remplacé par un insert résine Aires - et les surfaces de l'appareil où un nombre important d'excroissances et autres prises d'air seront reproduites en carte plastique.
Pour le cockpit, le set résine est indubitablement une belle pièce. Malheureusement, comme quasiment systématiquement sur mes projets au 1/72e, l'insertion est une vraie douleur. Les opérations d'ajustage et d'affinage des cloisons de la maquette sont énormes. L'insertion se fait en affinant les épaisseurs de la maquette jusqu'à la quasi-transparence du plastique. A ce degré de finesse du plastique attention à toute goutte de colle à maquette qui potentiellement fondrait la maquette au moindre contact malencontreux. La peinture est habituellement en gris FS36231 pour le gros des surfaces, tandis que les consoles, casquette de planche d'instrument et tour du cockpit sont noirs. Les autres détails sont mis en couleur en évitant les touches trop vives de couleur qui donneraient un aspect de sapin de Noël (c'est de période) à votre cockpit, surtout en tenant compte que la maquette statique représente un avion à l'arrêt. Une fois cette opération réalisée on procède, après avoir inclus un lest dans le cône radar, à la fermeture du fuselage.
Cette partie du montage se continue avec le montage de l'entrée d'air et de la partie arrière incluant la sortie de réacteur. L'entrée d'air se monte assez facilement. Attention à bien déterminer pour l'avion représenter la bonne configuration d'entrée d'air? Pour mon F-16C Block 40, c'est l'entrée d'air de grande taille (Big Mouth) qui doit être retenue. La faible profondeur de l'entrée d'air me conduira ultérieurement à la recouvrir d'une bâche reproduite en bande adhésive plus colle blanche plus peinture. Le montage de cette pièce, sans être d'une grande complexité, demande une attention et une préparation à blanc. Par ailleurs, les petites cloisons latérales sur l'entrée d'air, verticales sur les avions à "petite bouche", sont obliques sur les avions à grande bouche. Ce tout petit détail a été omis par Hasegawa et a été reproduit par de tous petits triangles de carte plastique mis en place.


La partie arrière de l'appareil est plus facilement mise en place. La tuyère General Electric, est mise en place après peinture. Le montage est enrichi d'un anneau de post combustion ainsi que d'une couronne représentant l'intérieur des pétales en métal photo-découpé récupérés sur une planche Eduard. Les parties intérieures allient du gris foncé, du gris clair et du noir (éviter le noir trop marqué) pour représenter les différents matériaux, tandis que les parties extérieures font appel à des teintes métallisées diverses. Les joints entre les pétales sont représentés en décalcomanie, les planches Astra fournissant ces détails.
Le collage de la partie arrière et tuyère de réacteur complète le montage du fuselage principal. C'est le moment de procéder à une première opération d'ajustement des joints et de ponçage général en préparation des surfaces, avant que la mise en place d'autres pièces ne viennent géner le travail. Une fois cette action réalisée, la dérive, les ailes et les quilles peuvent être collées en place et ajustées.

 

Les détails de surface

L'avion "en croix", il est temps de corriger les manques les plus marquants de la maquette Hasegawa. En effet la base de la maquette, excellente au départ, est disponible quasiment depuis la mise en service opérationnel de l'avion. La première version de la maquette représentait d'ailleurs un F-16A. Du coup, l'avion ayant énormément évolué depuis, manquent la quasi-totalité des évolutions des détails de surfaces que nous allons corriger ensemble.
Comme d'habitude, une bonne documentation est indispensable. En premier lieu nous supprimons les creux censés représenter les feux d'illumination de la dérive, à l'arrière, sur les arrêtes latérales de fuselage se terminant par les aérofreins. Si dans la réalité les feux sont bien présents, ils sont bien plus petits et ne sont absolument pas creusés de cette façon mais sont affleurants. Ils sont donc bouchés, poncés puis représentés plus discrètement à la peinture, en décalque ou en creusant un petit trou qui sera rebouché à la colle blanche. Les différentes excroissances et autres échangeurs sont reproduits en carte plastique – quelques photographies valant mieux qu'un long discours, vous les identifierez en blanc sur les images du montage. Les détecteurs de bord d'attaque (surnommées beer cans – canettes de bière) sont reproduit en tube plastique de diamètre adapté et arrondi à la lime à l'avant. En effet Hasegawa fourni ces pièces mais à ajouter sous le bord d'attaque de l'aile, alors que dans la réalité les "beer cans" sont plus traversants. A l'avant de la pointe radar j'ai remplacé le tube Pitot par une pièce en métal tourné plus fine (attention ça pique!) et plus solide. Sur le dos de l'avion j'ai également mis en place les renforts structuraux spécifiques aux F-16CG. En effet, les blocks 40/42, spécialisés dans l'attaque, sont prévues pour voler plus lourd et plus bas et ont du être renforcées. De ce fait, plusieurs plaques de renfort on du être rajoutées sur les surfaces de l'avion. Certaines de ces plaques ont également été "retrofittées" sur des versions antérieures des F-16C mais en nombre et en configurations variables. Pour ce qui est des F-16CJ (blocks 50/52) volant dans des profils proches que ceux des CG, ces renforcements ont été introduits dès la conception de l'avion et sont donc internes et non visibles.
Plusieurs options sont possibles pour ces renforts typiques de la version. J'ai opté pour les renforts autocollants en vynil de la marque Orion, souples, fidèles et très faciles à poser.

 

Les détails et sous-ensembles

Les trains d'atterrissage principaux des F-16CG et CJ sont renforcés du fait du poids de l'avion et équipés de grosses roues couvertes de trappes bombées. Si les roues de grande taille et les trappes bombées sont fournies par Hasegawa, les trains restent communs à toutes les versions de la maquette. Nous ferons l'impasse sur ce point, finalement assez peu visible au 1/72e. En revanche, les phares d'atterrissage ronds, fixés aux trains principaux sur les versions antérieures du F-16 sont désormais fixés sur la trappe de train avant. En conséquence il conviendra de couper au scalpel les petits phares d'atterrissage moulés par Hasegawa sur les jambes des trains principaux.
Les trains et jantes sont ensuite peints en blanc. Les pistons d'amortisseurs sont alors peints en couleur chrome, avant que l'ensemble des trains soit badigeonné avec un jus de couleurs sépia pour en faire ressortir les détails. Des tuyauteries hydrauliques sont rajoutées en fil électrique malléable. Les roues sont ensuite peintes en gris foncé.
J'ai choisi une configuration de charge légère, constituée du pod LANTIRN fourni pas Hasegawa, de deux Sidewinder et du réservoir larguable ventral. Pour l'époque représentée, j'ai fait le choix des rails de missiles les plus modernes, compatibles avec les missiles AMRAAM. Ils sont fournis par Hasegawa et sont les rails à bouts ronds.

 

Peinture et finition.

Le camouflage des F-16 américains a très peu varié en cours de vie opérationnelle avec une livrée grise reprenant un schéma qui n'a jamais varié en sortie d'usine. Le standard de tous les F-16 américains sortis d'usine est resté le même : intérieur gris FS36231, camouflage trois tons FS36375 dessous, FS36270 sur l'avant du fuselage, FS36118 sur les surfaces supérieures. Le cône radar passant du noir sur les tous premiers avions au gris, ce gris évoluant très fortement en fonction du vieillissement de cette pièce qui n'est pas peinte et dont la matière est très sensible à l'environnement en terme de coloration.
Une fois ce principe établi, des évolutions sont apparues dans l'application de ces couleurs au niveau des dépôts de maintenance et des unités. Le cockpit a été repeint sur certains avions de l'USAF dans un gris différent (FS36270). La séparation des deux gris FS36270 et FS36118 a pris des formes différentes selon les unités. La démarquation est plus ou moins reculée sur le fuselage, certaines délimitations reculées ayant pour objet que la séparation de ne fasse au niveau du cadre de la verrière afin de garantir l'interchangeabilité des pièces entre avions et ainsi faciliter la maintenance. Enfin un camouflage deux tons est apparu, le gris clair FS36375 des surfaces inférieures étant purement et simplement remplacé par le gris FS36270 couvrant déjà l'avant du fuselage. Enfin une  nouvelle peinture dite Have Glass a commencé à apparaître, en premier lieu sur certains F-16C Block 50, cette peinture ayant, semble-il des caractéristiques d'absorbtion des ondes radar.
Une fois ces choses dites, il apparaît que le montage d'un F-16C moderne suppose qu'une certaine recherche soit effectuée sur l'avion à représenter.
Il semble que le F-16 sur lequel s'est porté mon choix était porteur de la livrée deux tons. Elle a été appliquée en utilisant les peintures de la gamme acrylique Gunze appliquée à l'aérographe. Les teintes ont été légèrement altérées pour représenter les effets de vieillissement. La pointe avant a été peinte dans un mélange du gris de base FS36270 auquel j'ai ajouté une petite pointe de noir.


Après peinture, les décalques ont été appliqués directement avec usage d'assouplissant. Ils sont très complets et prévoient des éléments techniques tels que les limites des pétales de réacteurs ou les joints de verrière. De façon étonnante, les décalques étant très finement imprimés sur un film qui paraît très fin, j'ai eu à traiter quelques points de "silvering" sur certains motifs. Du fait de la précision des décalques, la pose est assez longue mais elle est gratifiante.
La verrière des F-16 peut être teintée dans différentes couleurs (dans un ton gris, vert ou plutôt jaune ou or, voire pas du tout) et les couleurs de la partie fixe arrière et de la partie ouvrante ne correspond pas forcément sur un avion donné. Sur mon exemplaire elle a été teintée en mélangeant du jaune translucide Tamiya à du Smoke (gris) translucide de la même marque. Après quelques essais – et quelques échecs en dilution alcool - j'ai trouvé que la dilution se faisait correctement avec de l'eau. L'application s'est alors faite lentement, en plusieurs couches passées à basse pression.
Du fait de la faible profondeur de l'entrée d'air, j'ai décidé de la couvrir d'une bâche. La bâche a été reproduite en découpant en forme un morceau de bande de masquage Tamiya. Cette bande est collée en place puis est recouverte d'une couche épaisse de colle blanche.
L'avion est l'avion du "Boss" du 31st Fighter Wing de l'USAFE, basé à Aviano. Le 31st FW est constitué du 510th FS (Buzzards – couleur d'unité violet) et du 555th FS (Triple Nickel – couleur vert). Des photographies dont je dispose montrent l'avion – qui appartient au 510th FS -avec une bâche vert et violet (comme la bande de dérive).
Toutefois Astra Decals fournissant un décalque "Buzzards" pour l'entrée d'air et considérant que les bâches d'entrée d'air doivent être largement interchangeables, j'ai opté pour une bâche et un cache de répétiteur d'affichage tête haute – violets. Comme beaucoup de couleurs primaires, j'ai préféré appliquer une sous couche planche en préparation.

Ces dernières opérations signalent la fin de ce projet. Malgré son âge, la maquette Hasegawa a de très beaux restes et méritent encore d'être considérée pour tout projet de F-16 au 1/72e  moyennant quelques efforts sur certains détails.

A la fin de ce projet, j'ai découvert que cet avion que j'avais choisi parmi d'autres très belles décorations proposées par Astra pour sa carte d'Italie portée sur la dérive était en fait un avion spécial. En effet, alors qu'il était encore rattaché au 526th FS basé à Ramstein en Allemagne, il a abattu trois avions en une seule mission le 28 février 1994, piloté par le Capitaine Robert Wright, ce qui fait très probablement de lui l'avion de plus victorieux de l'arsenal américain actuel.

 

 

 

Maquette Eric Bade

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