Hasegawa Bristol Beaufighter Mk21 – RAAF
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Le Bristol Beaufighter fait partie de ces avions dont on parle relativement peu, mais dont la contribution à la guerre aérienne s'apparente à celle des "porteurs d'eau" des pelotons cyclistes ou des "porteurs de ballons" des terrains de football, d'inusables coéquipiers peu médiatiques mais sans lesquels il n'y a pas de victoire possible.
Dans ce contexte, voir Hasegawa proposer, il y a quelques années, une série de Beaufighter de qualité a été une surprise. La qualité générale de la maquette, une envie de monter un bimoteur, l'air de bulldog de l'avion avec ses gros moteurs et son nez court m'ont donné envie de monter la maquette.
LE MONTAGE
La maquette est un modèle simple mais de bonne qualité, comme on peut s'y attendre de la part d'Hasegawa. Quelques détails supplémentaires auraient pu être considérés comme un plus mais à vrai dire, la fermeture de la verrière pourrait justifier un cockpit assez peu moins détaillé.
La disponibilité d'un joli set en résine pour détailler le cockpit et la très belle transparence de la verrière de la maquette m'ont convaincu d'ajouter quelques détails internes. Les couleurs générales du cockpit sont vert intérieur anglais, agrémenté ça et là d'instruments noirs, de coussins bruns et de touches de couleurs diverses.
J’obtiens mon vert anglais, dans la gamme Gunze ou Tamiya que j’utilise habituellement en mélangeant le vert H312 des camouflages israéliens avec du gris H307 ou H308 dans un rapport 3/4 de vert environ pour 1/4 de gris.
Le set résine est très complet et malgré la verrière fixe reste très visible.
Un minimum de détails est ajouté au poste de l'opérateur arrière, en premier lieu des ceintures de sécurité sur le siège.
Le fuselage est ensuite monté sans difficulté et quasiment sans ajout.
La construction continue par les ailes et en particulier les moteurs. Le travail commence par la mise en peinture. Au vu de la documentation j'ai également ajouté 4 tiges disposées à 90°, réalisées en plastique étiré. Egalement en plastique étiré, j'ai ajouté les pipes d'échappement, assez compliquées à mettre en place, qui partent des moteurs vers les collecteurs annulaires.
Le travail de détaillage se poursuit par les trains d'atterissage peints dans la couleur générale de camouflage pour les avions australiens. Quelques durites réalisées en gaine électrique étirée en enrichissent l'aspect. Bien entendu les pistons d'amortisseurs sont peints en chrome et le tout est sali par une application d'un jus de peinture à l'huile noire.
Les feux, fournis en transparent par Hasegawa sont mis en position. Afin de représenter des ampoules de couleur sous des caches transparents, j’ai creusé chacun des feux de bout d’aile grâce à un mini foret. Une goutte de peinture translucide Gunze a été déposée dans les trous avant que ces pièces ne soient collées en position.
LA PEINTURE
Tout vert ! Le fameux « foliage green » australien. Ce vert a largement fait coulé de l’encre du fait de ses interprétations, elles mêmes liées au fait que les avions australiens pouvaient recevoir des couleurs spécifiquement australiennes, américaines voire britannique selon le type et l’origine des matériels. Après quelques lectures, il m’a semblé que le consensus est que le « foliage green » serait un vert assez cru, avec des reflets bleus et que la meilleure base de comparaison serait le vert FS34092 américain, Dans ces conditions je suis parti du vert H302 de la gamme Gunze, couleur que j’ai légèrement modifiée selon les panneaux en y ajoutant soit une touche de bleu, soit de vert émeraude.
Le problème de ces camouflages uni est l’aspect plat et homogène que l’on obtient en restant fidèles aux teintes standard. Le jeu a donc consisté à juxtaposer des variations de la teinte de base.
Quelques images de Beaufighter britanniques dont je disposais montraient également des groupes moteurs très huileux, aspect que j’ai obtenu avec un jus de peinture à l’huile noire diluée.
Les décalques de la boite ont été utilisés. Une légère application de blanc a été faite sur le centre de cocardes pour éviter le phénomène de jaunissement associé à certaines planches de la marque.
L’application de quelques pigments sur les zones de marches et sur les roues parachève ce montage simple, d’une très bonne maquette, assez peu vue, d’un des avions discrets mais important du deuxième conflit mondial. |