Après le montage du F-14A de la VF-74
correspondant à l’ancien moule, j’ai voulu comparer les différences avec le
nouveau modèle qui est tout de même relativement ancien de nos jours. Le nombre
de pièces est beaucoup plus important malgré l’absence total d’armement. Les
pièces supplémentaires sont destinées en majorité à représenter un appareil
dans toutes les configurations du vol. Les ailes ont leurs volets et becs de
bords d’attaques séparés et le train d’atterrissage avant est proposé dans les deux positions : roulage ou
catapultage. La maquette dans son ensemble est plus fine d’aspect et bien plus
détaillée.
Le cockpit est très bien équipé d’origine
pour du 1/72ème. Les instruments du bord sont représentés au choix par
des décalcomanies ou des pièces en photo-découpe. J’ai préféré utiliser la
photo-découpe peinte en noir mat à l’aérographe puis brossée avec du blanc mat
pour faire ressortir tous les fins détails. Ensuite, j’ai utilisé un pinceau
fin pour ajouter quelques touches de couleurs rouge, jaune et blanche. Les
sièges ont été munis de leurs ceintures de sécurité en feuilles d’aluminium
adhésives avec des boucles fabriquées à partir de fil électrique mis en forme
avec une pince bruxelle. Hasegawa fournit les poignées d’éjection supérieures
en photo-découpe. Il faut légèrement les courbées pour leur donner une forme plus
réaliste.
La baignoire repose sur le logement du
train avant composé de trois pièces. Je vous conseille de peindre en blanc l’intérieur
des cloisons avant leur assemblage. Vous pourrez ainsi facilement peindre les
détails représentés. Par contre j’avais mis de côté le vérin de rétraction du
train avant (pièce C15) afin de le positionner dans l’étape finale de
construction pour éviter la casse mais ce fut une erreur. L’espace est
tellement exiguë que les parties en relief m’ont empêché de mettre cette pièce
en place et j’ai du tricher en raccourcissant une partie du vérin. Le plus
simple étant finalement de respecter la chronologie du constructeur en faisant
attention par la suite à la manipulation de la maquette. Je suggère de
fabriquer un cache en carton.
La partie avant du fuselage réclame un peu
d’attention. Ayant décidé de représenter un avion tout fermé, j’ai collé toutes
les pièces optionnelles dans leurs logements dont les joints ne sont pas
parfaits. En alignant bien tous ces panneaux surtout par rapport à la surface
du fuselage, on évite au maximum l’usage du mastic et donc du ponçage qui
éliminerait inexorablement la fine gravure à cet endroit. La pointe nasale et
toutes les minuscules pièces qui seront collées au stade de la finition doivent
être dégrappées et placées dans une petite boîte afin d’éviter la casse et
surtout de les perdre. Expérience vécue ! J’ai du refaire en scratch la
sonde avant avec une corde à piano insérée dans un bout de seringue.
La partie centrale se monte sans problème
particulier. Il faut simplement penser à peindre l’intérieur ainsi que les
vérins à l’avance qui deviendront inaccessibles par la suite. J’ai aussi écarté
la crosse d’appontage avec son socle pour plus de confort. Ils seront collés après
la décoration.
L’amélioration la plus importante du modèle
est sans aucun doute la possibilité de monter les ailes dans toutes les
positions et indépendamment du reste du fuselage. Cependant soyez attentif aux
pièces optionnelles à ce stade. Il faut vraiment renforcer le collage de la
partie centrale des ailes par l’intérieur en faisant couler de la colle liquide
et/ou cyanolite. Le risque est sa rupture lors des essais d’insertion des ailes
qui devient dramatique lorsque votre maquette est déjà décorée.
Les pièces métalliques concernant la
verrière sont parties dans la boîte à rabiot car j’ai voulu représenter mon
Tomcat avec sa ligne la plus pure. Mais si vous optez pour une représentation
plus dynamique avec la canopée ouverte, par exemple vous pourrez vous inspirer
de la technique que je vous propose :
On
colle les pièces avec de la colle à bois qui permet un placement précis et qui devient
transparente au séchage. De plus en cas de raté, un simple coup d’éponge humide
permet d’effacer toute trace et de recommencer immédiatement.
Une fois sec, on renforce le collage avec
une petite quantité de colle cyano déposée avec une épingle. Ainsi tout risque
irrémédiable est écarté.
L’armement vient d’une boîte Hasegawa
séparée! Attention à la manipulation des missiles sidewinder qui se sont avérés
fragile à cause d’un plastique cassant. J’ai pour habitude de renforcer le
montage des missiles avec un morceau de corde métallique. Pour cela je fore le
fût du missile et son rail. Cette opération a fragilisé la pièce et lors de
l’insertion de la corde à piano, j’ai vu mon missile se briser net. Pour
peindre cet armement à l’aérographe, je perce le cul des missiles et j’y insère
un support en plastique étiré. La manipulation des pièces est facile et une
fois peintes, il suffit d’araser le plastique et finir par une petite retouche
de peinture.
La décoration choisie correspond à la VF-84
« Jolly Rogers » du commandant d’unité. Son originalité vient d’un
mixage entre la haute et basse visibilité. Le gris employé est le Hu 129 de la
marque Humbrol correspondant au FS 16440 en vigueur dans l’US Navy. Le bout du
radôme est peint en Hu 148. Le seul écueil durant la décoration de l’appareil
se situe au niveau des étoiles américaines sur l’avant du fuselage. Le blanc
des décalcomanies n’étant pas assez profond, la bande oblique jaune et noire
apparaît par transparence. N’ayant pas d’autre étoile de la même taille, j’ai
du fabriquer un pochoir représentant l’étoile blanche et passer un voile de
peinture blanche jusqu’à disparition des motifs indésirables. Ne pas oublier de
teinter le pare-brise en vert translucide de Tamiya très diluée.
En conclusion, cette maquette est sûrement
la plus fidèle du marché. Beaucoup plus fine que le modèle antérieur, son
montage est aussi beaucoup plus délicat et s’adresse à mon avis à des
maquettistes déjà aguerris.