Fanakit | Montages | Focke Wulf TA-154 "Moskito" Revell  1/72ème

Ta154

FOCKE WULF TA 154 MOSKITO

Revell 1/72ème

           

    Avec à peine 50 appareils construits , dont une petite poignée atteindra les unités opérationnelles avant la fin de la guerre , le Ta 154 reste un avion méconnu. Il possède pourtant des lignes élégantes et racées ( surtout dépourvu d'antennes à l'avant ) qui méritent une place dans une série de maquettes consacrée aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe.
                Déception à l'ouverture de la boîte REVELL, certes je ne m'attendais pas à retrouver la maquette HASEGAWA, mais de là à y récupérer l'ancienne PIONNER! Bref , va y avoir du boulot dans l'ajout de détails.
Cela va donc passer par l'achat de la planche de photo découpe EDUARD et un moteur en résine AIRES , histoire de donner un peu de relief à la réalisation. Bien évidemment ce sont des options , quoique l'absence de tout détail interne à la vaste cabine constitue un réel handicap.
                L'immersion dans la documentation sur le sujet fait ressurgir un intéressant article du Fana de l'Aviation où on trouve une liste des avions avec les numéros de série et leur carrière ainsi qu'un plan au 1/72; un montage au 1/48 dans un Wingmasters avec des photos. On trouve quelques montages aussi sur Internet , dont un Mistel non dénué d'intérêt. Ne voulant pas me contenter d'un prototype, j'étais bien embêté par les appareils de série ayant été utilisés en opérations par la NJG 3 car ils semblent avoir été dépourvus des antennes radar de nez ( ce qui se comprend quand on sait que la combinaison de celles-ci et des cache flammes d'échappements faisait perdre 40 km/h de vitesse à l'avion!). Les belles antennes en photodécoupe trouveront un emploi sur une autre maquette.

                Avant de se lancer, une comparaison avec le plan fait apparaître un léger sous-dimensionnement en longueur (2 mm ) et en envergure (3 mm ). La différence de longueur sera rattrapée avec la confection d'un nouveau gouvernail de direction. Pour le reste , cela restera en l'état , çà ne choque pas.
                Faire disparaître la discrète gravure en relief pour la reprendre en creux ne va pas prendre longtemps , il y a très peu de lignes de structure sur cet avion faisant principalement appel au bois dans sa construction. Ce travail sera complété, sur le fuselage, par l'obturation des orifices de sortie des canons supérieurs (plaques réalisées en papier ). En effet ce fait est évoqué dans la documentation , l'absence de 2 canons sur 4 améliorait la vitesse à cause du gain de poids ainsi obtenu.Les sorties des canons inférieurs sont percées et un tube inséré dans chacune d'entre elles.
               Une dernière petite intervention va consister à découper le fond du logement de train avant, à l'exception de la partie où viendra se coller la jambe de train.

                Le montage va donc débuter par la cabine, rien d'original. En fait on ne va garder que le plancher, les sièges fournis partent direct à la poubelle, remplacés par des sièges de Me 109 Italeri. La planche de photodécoupe fournit la plupart des détails intérieurs, sangles, tableaux de bord, boîtiers divers, le tout complété par quelques ajouts personnels. Les pièces destinées aux banquettes latérales et aux les tableaux de bord seront collées sur des morceaux de plastique de même largeur. La casquette de la planche de bord est rognée sur 3 mm vers l'avant de façon à poser la pièce en photodécoupe correspondante par dessus.
                Il faudrait normalement peindre à ce stade l'intérieur patiemment réalisé. Toutefois le large accès par la cabine ouverte permet une mise en peinture ultérieure.

                Un prudent montage à blanc détermine le lest à ajouter dans le nez, avant de fermer pour de bon le fuselage. L'assemblage de la voilure ne pose pas de problème particulier, sauf si on compare cette dernière avec le plan tiré du Fanatique de l'Aviation, concernant un Ta154 A2-U4 (puisque c'est la version choisie). Et là c'est franchement l'horreur! Si la largeur de l'aile à ses extrémités est correcte, il manque pratiquement 1 cm à l'emplanture ! La maquette REVELL est censée représenter un des prototypes, mais la voilure a-t-elle été changée à l'occasion du passage aux moteurs JUMO 213? Ce défaut est irréparable et il va falloir trouver un compromis entre les deux versions.  Mais restons avec la voilure. Les saumons sont découpés et relevés comme sur le A2, les bossages  moteurs de l'extrados (à l'arrière) disparaissent par ponçage.  

                 Une ultime opération de chirurgie sur le fuselage va consister à modifier l'arrière de l'habitacle, car la place du radariste doit être reculée de 4 mm environ. Comme on ne peut plus le faire à ce niveau, dans un premier temps l'arceau est découpé en son milieu, ménageant un logement. A l'avant de ces « cornes » le long de la cabine, ajouter un morceau rectangulaire de plastique, ce qui encage la place arrière. Ce poste n'est en fait pas reculé et l'illusion est parfaite.Une vitre supérieure rectangulaire sera rajoutée plus tard.

                Véritable petite maquette à lui tout seul, le moteur AIRES va nous occuper deux heures et demie pour son montage. Résine et photodécoupe se marient presque sans ajuster les pièces. Il va servir de modèle pour le second moteur, remoulage du produit d'une autre marque, qui semble nettement plus fluet, moins détaillé (il sera complété). Ces deux ensembles seront traités à part en ce qui concerne la peinture. Justement, puisque nous abordons le sujet, le schéma de camouflage, avec son petit mouchetis, va imposer cette étape au plus tôt. La configuration choisie ( moteur gauche totalement ouvert et le droit partiellement dans son fuseau ) oriente donc les opérations vers un montage du fuseau moteur gauche préalablement coupé au niveau du bord d'attaque de l'aile; et de la totalité du fuseau droit avec son moteur à l'intérieur.
                Ces fuseaux moteurs apparaissent totalement sous dimensionnés, même si on veut réaliser la version proposée par Revell. Le bout de la casserole d'hélice doit arriver beaucoup plus loin vers le nez (comparez avec les photos de profil que vous trouverez) et l'arrière est un peu court aussi. Pour notre A2, seules les parties arrières (sous les ailes) avec les logements de trains sont conservées. Le reste des fuseaux (celui démonté et celui installé) sont bricolés à partir de pièces correspondantes tirées du rab (restes de Ju 88 Italeri). On conserve des pièces Revell l'anneau frontal, qui sera collé sur l'anneau Italeri, et la prise d'air latérale. Une quinzaine d'heures seront ainsi consacrées à ces différentes opérations de confection et de mise en forme. Pour clôturer ce chapitre on ajoute les cache-flammes sur le fuseau droit, eux aussi fabriqués à partir de la boîte à rabiot.

                Nous voyons enfin le bout du gros oeuvre, nos doigts meurtris par tant de ponçage (il a fallu passer tout l'avion au 800 à l'eau pour obtenir un fini de surface optimal) vont enfin se reposer! Il reste à percer les sorties des deux canons en « Schräge Musik » sur le dos, et boucher le trou prévu pour l'antenne dorsale à l'arrière gauche de la cabine. A ce sujet, cette antenne est normalement à DROITE, nouveau loupé du fabricant.
 
                On va commencer la mise en peinture par une couche de fond en RLM76 (Aéromaster), assez dense, qui va faire apparaître les éventuelles ultimes irrégularités de surface à traiter. Elle est suivie d'un classique pré-ombrage de noir, recouvert à son tour de RLM76 cette fois plus dilué, en plusieurs couches fines, jusqu'à obtenir l'effet souhaité. Les surfaces supérieures sont entièrement couvertes de papier dans lequel j'ai percé des trous à la bonne taille, une pulvérisation de gris foncé donnera l'effet mouchetis désiré (les tâches à peindre m'ont paru bien petites pour une action directe à l'aérographe, j'ai de tros mauvais souvenire en la matière...). Ne forçons pas trop sur le vieillissement dès à présent, notre Moskito n'est pas censé avoir connu une carrière opérationnelle intensive. Afin d'éviter des manipulations de l'aérographe, on en profite bien sûr pour traiter également tous les capots déposés. Un demi intrados (à droite), est peint en noir comme identification pour la FLAK.
                Le nez de l'appareil est peint en jaune (sous couche préalable de blanc) et une bande gris foncé (de la largeur de la croix en décalcomanie) vient entourer le fuselage à mi-longueur. Le plus gros est fait !
                Les lignes de structure sont reprises à la pointe graphite et soulignées à la peinture à l'huile brossée. Après confection de la casquette du tableau de bord arrière, la cabine est maintenant peinte (gris foncé, noir, quelques touches de couleur et dry brush). Les deux sièges sont traités à part (sangles en photodécoupe) et positionnés à l'intérieur, avec le manche avant.

                Le montage peut alors reprendre avec la mise en place des trains d'atterrissage. La contrefiche avant en photodécoupe, superbe, vient remplacer celle du kit, avec d'autres petits détails comme les charnières des trappes. Bonne surprise avec les trains principaux : ils devaient se monter avant de coller les nacelles moteurs et, nous l'avons vu, ces dernières ont été élargies sans mettre en place les trains. Fort heureusement la largeur des pièces de la maquette permet d'insérer les jambes de trains principaux sans trop d'ajustements. On constate immédiatement que l'avion va avoir cette assiette cabrée au sol qui correspond à pas mal de photos.
Les trappes en photodécoupe apportent un peu plus de finesse. Les roues principales ont été remplacées par d'autres un peu plus grosses (roues de F14 FUJIMI avec pneus en caoutchouc si vous voulez tout savoir)

                Le moteur gauche rejoint son emplacement. Il va être complété sur place par les bras du bâti, confectionné à partir de la boîte à rabiot. De l'autre côté, les capots ouverts sont installés sur le moteur droit, en prenant soin de découper l'entrée d'air latérale sur la pièce d'origine et de la recoller sur le nouveau capot. Ces ensembles sont peints (RLM 76 à l'extérieur, RLM 02 à l'intérieur) et on peut installer l'hélice droite.

              La mise en place des antennes radar passe par leur confection préalable (bristol et poil de brosse à dents). Le passage à la version A2 a entraîné la migration de ces antennes vers les ailes (4 dessus et 4 dessous en vis à vis), entre les fuseaux moteurs et le fuselage. Une fois collées, ces antennes sont peintes (rouge, blanc et alu). On en profite aussi pour placer le mât d'antenne radio à DROITE sur le dos de l'avion, derrière la cabine, et le pitot.

                Après une couche de vernis brillant, il est temps de poser les décalcomanies, réduites au strict minimum (croix aux emplacements habituels, swastikas de dérive tirées d'une planche ALMARK et petit numéro en haut de dérive). Fait rare (la planche fournie avec le kit était -elle trop vieille?), une fois posées et sèchées, ces décalques ne tiennent pas! J'ai dû vernir immédiatement en mat par dessus pour les fixer.

                Désormais, les manipulations de la maquette vont tout naturellement diminuer, il reste à mettre en place les deux petites antennes en photodécoupe sur les intrados des ailes et l'antenne gonio (fil métallique fin mis en forme sur un tube au bon diamètre) sous le fuselage. La touche finale réside dans l'adjonction de la verrière en thermoformé. Le pare brise est découpé, fixé à la colle à bois, la partie basculante principale et la petite vitre supérieure à l'arrière de la cabine sont préparées à part. Les montants de ces sous ensembles recoivent une première couche de gris foncé à L'EXTERIEUR, puis du RLM76, ainsi le gris foncé est visible par l'intérieur et le gris clair par l'extérieur. Ceci évite les délicates séances de peinture à l'intérieur de verrières souvent courbes et les bavures inévitables. Un point de peinture translucide(rouge à gauche, vert à droite) représente les feux de position en bouts d'ailes.

La Kübelwerkstatt:
             L'idée a été dénichée par hasard sur Internet, avec un modèle à une plus grosse échelle. Voici donc un véhicule original pour accompagner nos dioramas. La base est la maquette ITALERI ref 7024 sur laquelle j'ai apporté les modifications pour la transformer en véhicule-atelier:
- suppression de la banquette arrière.
-ouverture et confection d'un logement à deux compartiments sur le capot arrière, avec la trappe qui correspond.
-sur la moitié de l'espace libéré derrière les sièges avant, confection d'un bloc de rangement outillage à tiroirs (avec un tiroir ouvert) à droite, surmonté de deux emplacements pour jerrycans dont un est libre.
-sur l'autre moitié, à gauche, ajout de deux bouteilles (acétylène et air comprimé), de deux caisses et d'un tuyau.
-sur le garde boue avant droit, un autre jerrycan sanglé sur un support.
-fabrication de quelques outils en plastique étiré et autres (marteau, tournevis, manivelle,...).
             Ces travaux sont complétés par l'ajout de quelques détails oubliés par ITALERI : intérieur des portières (deux sont ouvertes), le levier de vitesse (!), les rétroviseurs, les commandes des essuie-glaces sur la face interne du pare-brise (seule la base a été conservée pour y coller dessus le morceau de rodhoïd fourni).
    
              La peinture reste classique avec les habituelles couleurs sable/brun/vert que les amateurs de Panzers connaissent bien. Le modèle sera mis en valeur par un travail de vieillissement (dry brush, éraillures, jus, peinture à l'huile).

 

               


Le Hanomag type 20:
             Trouvé lui aussi par hasard chez un copain, qui a bien voulu m'en faire un moulage, c'est aussi un véhicule méconnu. Les maquettes de tracteurs de piste de la Luftwaffe au 1/72 ne courent pas les rues! La résine a ses avantages (montage rapide à la super glue) et ses inconvénients (fragilité, port d'un masque anti-poussières lors du ponçage, quelques bulles à combler).
             Le modèle a été lui aussi complété par l'ajout d'un pare-brise (il y avait du rab chez la Kübelwagen), des rétroviseurs, d'un extincteur et de l'axe du volant qui n'avait pu être remoulé.
             La notice préconise une teinte RLM02, qui sera travaillée avec les mêmes techniques de vieillissement qu'auparavant. Il reste à fabriquer une barre de tractage entre le Hanomag et le Focke Wulf. J'avais déjà réalisé un tel matériel à partir d'un morceau de grappe bien circulaire. Cette fois c'est une jambe de train d'atterrissage issu de la boîte à rabiot qui m'a apporté la matière.

   TA154 vue ar.jpgTA154 vue face.jpg

Le DIORAMA

                De façon générale, l'espace disponible dans ma vitrine conditionne les dimensions de mes dioramas. Celui-ci ne déroge pas à la règle et la base sera constituée d'une plaque de contre-plaqué de   cm X   cm. Le projet est de représenter un TA 154 en maintenance dans une alvéole avec filet de camouflage.
                Le sol de cette alvéole est recouvert de petites planches en bois découpées dans du dessous de boîtes à camembert, peintes, brossées à sec et dont les détails du bois sont mis en valeur par un jus de marron foncé (HUMBROL 98). Les côtés sont réalisés avec des morceaux de bois à peu près droits (hauteur 5 cm) récupérés dans le jardin (on était à l'époque de la taille), dont certains plus hauts (10 cm) qui supporteront l'armature du filet de camouflage.
                De chaque côté, à l'extérieur, un léger relief en polystirène est accolé à la barricade, recouvert de plâtre. Une fois peint en vert, du flocage est appliqué par dessus.

                Un treillis en fil métallique fin est fixé sur les poteaux les plus hauts, la partie arrière sera constituée d'un fil identique en arc de cercle. Sur ce treillis un voile de tulle est collé, puis peint. Des anneaux irréguliers sont réalisés sur le tulle avec de la colle à bois. Une fois la colle sèche, l'ensemble est peint en vert olive, l'intérieur des anneaux sera beige sable (HUMBROL 93). Par dessus on parsème de petits morceaux de mousse naturelle, le même matériau sera utilisé pour garnir le haut des poteaux les plus bas et un peu de cette mousse complètera les reliefs gazonnés aux extrémités du diorama. Un voile de vernis mat vient fixer le tout.

                L'avion est fixé en premier, avec son nez qui dépasse et accroché au tracteur de piste. La kübelwagen vient se placer à droite en sortant de l'alvéole. Quatre figurines (AIRFIX et PREISER) complètent le tableau, 3 d'entre elles travaillent sous les moteurs et la dernière vient de quitter le véhicule atelier avec une caisse à outils.

TA154 vue gauche.jpg

Maquette Laurent Moreno

Fanakit | Montages |