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Mc Donnell Douglas QF-4N Phantom II – Hasegawa 1/72e – US NAVY

Pour une fois, pour ce qui me concerne un projet de construction de maquette a commencé par la découverte d’une planche de décalques. En effet, en découvrant la planche de décalques  AeroMaster “Phancy Phantom” ref 72-215 je me suis dit que je tenais mon prochain Phantom.
Le QF-4N n’est peut être pas la version la plus glorieuse du Phantom, mais elle fait partie des dernières versions à avoir volé dans l’arsenal américain.
Par ailleurs, en effectuant mes recherches, je me suis rendu compte qu’un des avions de la planche avait une histoire extrêmement riche. Il s’agit d’un QF-4N qui avait volé très tardivement sous les couleurs de l'US NAVY. Ce Phantom, BuAer 153030 est le dernier Phantom II à avoir volé sous les couleurs de l'US NAVY en août 2004. Il est maintenant exposé au musée basé sur le USS Midway à San Diego et porte les couleurs de deux Phantom basés sur ce même porte-avions pendant la guerre du Vietnam auteurs de la première victoire aérienne au Vietnam (moitié bâbord - F-4B NE/101 de la VF-21, victoire du 17 juin 1965) et de la dernière victoire aérienne au Vietnam (moitié tribord – F-4 NF/102 de la VF-161, victoire du 12 juillet 1973.)

LA MAQUETTE

La maquette Hasegawa est selon moi la meilleure base pour monter un Phantom au 1/72e, tout d'une moins d'une version équipée de réacteurs General Electric. La famille est très complète et permet de construire tous types de Phantom à l'exception des Phantom britanniques à réacteur Rolls Royce Spey. Les Phantom Revell sont très détaillés et joliment usinés mais souffrent de quelques problèmes de formes, tout particulièrement autour du cockpit.
De leur coté les Phantom Hasegawa sont très justes de formes et correctement détaillés. Leur construction modulaire occasionne quelques petites complexités de montage qui, bien appréhendées, sont faciles à traiter. Le principal reproche qu'on puisse leur faire concerne le peu de charges externes fournies, des cockpits bien cloisonnés mais lisses et peu détaillés et des simplifications pourtant  prises en compte par la concurrence - Revell, Monogram et Fujimi (sur les Phantom britanniques) - tels que position des aérofreins et des volets.

CONSTRUCTION 

qf4

Les ailes
Tous mes projets de Phantom au 1/72e (sauf versions Spey dévolues à Fujimi) sont basés sur les maquettes Hasegawa et tous mes projets commencent par la découpe des ailes. Un Phantom à l'arrêt voit ses volets externes (flaperons) tomber et les aérofreins s'entrouvrir suite à la chute des pressions, ainsi que les portes d'entrées d'air auxiliaires s'ouvrir. C'est donc par la découpe de ces parties que je commence mon projet. Un petit travail d'aménagement est ensuite nécessaire au niveau des aérofreins et des portes d'entrée d'air auxiliaires, tandis que les aérofreins eux mêmes sont reconstruits à partir de pièces photo-découpées Eduard.
A l'issue de cette première phase une grosse session de peinture blanc brillant commence pour le traitement de tous les puits de trains, trains d'atterrissage, jantes, surfaces intérieures de portes de trains et entrées d'air de réacteurs.

 

 


Le cockpit

Le cockpit constitue une zone bien visible, particulièrement verrières ouvertes, que j'aime bien détailler. Après tout c'est l'endroit où beaucoup d'entre nous auraient rêvé de pouvoir s'installer.
Le cockpit est assez bien cloisonné, et Hasegawa a pensé à la spécificité des versions marines du Phantom qui disposent de cloisons verticales qui oblitèrent quasiment les consoles latérales.
Ceci étant, les cadrans et consoles sont représentés par des décalques dont le résultat paraît trop lisse, même au 1/72e. J'ai donc utilisé des pièces en photo-découpe Airwaves pour les instruments divers et des sièges résines Verlinden en remplacement des très corrects sièges de la boîte.
Les habitacles sont peints en gris mouette foncé (FS36231) disponible dans toutes les gammes de peinture, les consoles et instruments sont peints en noir. Des détails sont ajoutés en gris ou en blanc, quelques rares commandes étant soulignées en jaune ou rouge.
La structure des sièges est noire, quelques détails sont gris ou alu, tandis que les coussins sont peints en différents tons de vert ou kaki. Les ceintures sont vertes, brunes ou grises alors que les boucles d'éjection hautes et basses sont jaunes striées de noir au feutre fin de dessinateur.


Le montage du fuselage

Ayant monté 4 Phantom Hasegawa, ma petite expérience du modèle me fait préférer désormais construire le fuselage par sous ensemble droite/gauche plutôt qu'avant/arrière comme le propose la notice Hasegawa. L'ajustement me paraît ainsi plus facile, en particulier au niveau de la jonction la plus visible qui se situe juste à l'arrière du cockpit.
Une fois ces demi-fuselages assemblés, il est alors facile d'emprisonner le cockpit avant collage de l'ensemble. Du lest, comme dans la quasi-totalité de mes montages, est inséré dans la pointe avant.
Les ailes sont ensuite ajoutées, ainsi que les entrées d'air. Commence alors la finition, avec selon l'attention portée à l'ajustement des sous ensembles, un petit travail de masticage et de ponçage, afin de préparer la maquette à recevoir les détails, antennes et autres excroissances dans un premier temps, la peinture ensuite.
Les détails

Les derniers sous ensembles sont construits. Les trains d'atterrissage très corrects sont complétés avec du fil électrique fin malléable pour représenter les tuyauteries hydrauliques. Les pistons d'amortisseurs sont peints en alu chromé, puis un jus de peinture sépia est appliqué de manière à donner du relief à ces pièces, ainsi qu'aux jantes de trains. Les roues sont peintes en gris très foncé. Un réservoir central est construit – c'est la seule charge pendulaire que nous attribuerons à ce montage - alors que les réacteurs sont peints en différentes teintes de métal brulé ou aluminium sali au noir mat dilué.
En fonction de la documentation, s'agissant d'un QF-4N, les antennes, prises de pressions sont ajoutées. Deux feux sont creusés sous les entrées d'air grâce à une mini fraise sphérique.

LA PEINTURE

Les photographies dont je disposais pour cet avion montrent un avion relativement bien entretenu. Le gris mouette FS26440 est appliqué pur dans un premier temps. Quelques panneaux sont repris dans la même couleur légèrement éclaircie. Ce même mélange éclairci est ensuite appliqué par endroits en stries verticales discrètes, le long du fuselage.
Toutes les surfaces haute visibilité voient leurs bords masqués à la bande cache Tamiya avant de recevoir une sous couche blanche. Cette sous couche est nécessaire pour soutenir l'éclat des teintes peu couvrantes que sont traditionnellement le rouge, le jaune et l'orange. Une fois cette sous couche sèche, une couche d’orange primaire 14 de la gamme Gunze est vaporisée.
Les zones métalliques sont ensuite masquées autour des réacteurs et sur les plans stabilisateurs. Différentes teintes métalliques sont ensuite appliquées. J'ai utilisé les peintures métalliques de la gamme Xtracolour que je trouve idéales pour les peintures métalliques vieillies qui ne demandent pas trop d'éclat. Elles sont solides, se tendent bien et représentent une gamme homogène de teintes plus ou moins sombres ou brillantes.

Un petit masquage supplémentaire a été nécessaire pour peindre les parties noires des zones anti-éblouissement devant le cockpit.
Un travail plus élaboré de masquage a été nécessaire pour peindre en gris moyen les zones de marche sur le raccord d'ailes, sur les entrées d'air et sur le haut du fuselage.
Pour finir avec la peinture, tous les feux ont été peints en alu brillant en sous couche avant de recevoir leur teinte définitive (vert, bleu ou rouge avec une pointe de peinture translucide Gunze) en fonction de leur position. Les feux créées sous les entrées d'air reçoivent, eux, une goutte de colle blanche de type Krystal Klear.

 

 

 

FINITIONS

La pose des décalques s'est faite, à mon habitude et chaque fois que je le peux en fonction de la finesse du film utilisé, sans sous couche de vernis brillant. Les décalques adhèrent bien avec l'utilisation d'assouplissant. La seule zone d'attention concerne la gueule de requin qui orne le cône radar de l'avion.
Une fois les décalques posés, un léger jus sépia est appliqué dans certaines lignes de structure.
Certaines zones de l'avion ont ensuite un très léger voile de vernis mat, de manière à créer des effets de vieillissement, les peintures se dégradant de façon différentielle dans la réalité.
Les verrières ont été préparées en ajoutant les crochets de fermeture et autres rétroviseurs en photo-découpe. Avant de coller les sous ensembles, j'ai vieilli les rebords du cockpit en zinc chromate, comme cela se voit sur certaines photographies.
Les tous derniers détails sont ajoutés à ce stade. Le réservoir est mis en position, les trains d'atterrissage, portes, tuyères des réacteurs et verrières sont mis en place avant que cette maquette puisse rejoindre les étagères.

 

Tout ce qui précède indique que, dans mon approche, je n'utilise les références de couleurs que de façon indicative. Il s'agit bien évidemment d'une base de travail sur laquelle je me repose, le plus important étant ensuite de donner un équilibre et une cohérence au rendu des couleurs de la maquette.
Une fois le camouflage de base appliqué, le travail de patine commence. D'abord par une approche par panneaux en altérant les couleurs de base par des couleurs proches ajoutées en toutes petites quantités : blanc, noir, gris, gris bleu, bleu. Des panneaux sont repeints. Ce sont ensuite des tâches simulant des zones repeintes qui sont créées, soit en point de raccord peinture, soit le long de certains panneaux. L'aérographe est alors ajusté sur le jet le plus fin, la peinture est alors très diluée pour que ces raccords soient plus suggérés que peints.
Les décalques peuvent être appliqués. Chaque fois que je le peux, du fait de la qualité des décalques utilisés et de la finesse du grain des peintures acryliques, j'évite d'appliquer une sous couche de vernis brillant qui tend à masquer les travaux de vieillissement. J'aide toutefois l'application des motifs grace à des produits assouplissants.
Une fois ces opérations terminées je recommence le travail de vieillissement. Applications des lignes de stuctures avec un jus foncé, gris ou sépia, application d'un voile de peinture de camouflage très dilué sur les motifs pour les rendre plus mats et les intégrer dans la peinture générale, voile noir extrêmement dilué sur certaines surfaces pour représenter la suie et les salissures diverses, zones de marche tout autour de l'avion. C'est un processus de vieillissement salissures/raccord peinture neuve/re-salissure qui donne un effet réaliste s'approchant de l'effet du temps sur un avion opérationnel.
Pour la même raison que j'ai évité l'application de vernis brillant, je réduis au maximum l'application finale de vernis mat. Mon vernis est très dilué, plutôt satiné que mat, et est appliqué à certaines zones et sur certains décalques.
Les derniers détails tels que les aérofreins, les trappes diverses, les différents feux (attention aux deux feux blancs sous entrées d'air souvent oubliés au 1/72) les pylones et charges sont mis en place pour donner sa touche finale à ce projet.

Maquette Eric Bade

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