Hasegawa Mc Donnell Douglas F-4E Phantom II AUP – Peace Icarus – Grèce
Πολεμική Αεροπορία, Polemikí Aeroporía
Hasegawa 1/72
Le Phantom reste un avion mythique dont j'avais envie de représenter une version contemporaine en maquette. Après quelques recherches mon choix s'est précisé entre un avion allemand en camouflage récent et un avion grec. La parution d'articles, la sortie de la planche de décalques Icarus et surtout des contacts avec des maquettistes grecs au cours desquels ils m'ont fournis des détails sur les avions modernisés ont définitivement fait basculer la balance vers un Phantom F-4E grec AUP, du programme Peace Icarus et porteur d'une splendide livrée de camouflage Ghost, ce qui pour un Phantom est décidément le fin du fin (Ghost signifiant fantôme dans la langue de Shakespeare).
Après avoir fait le tour de la questions, tous mes projets de Phantom à réacteur General Electric sont basés sur des maquettes Hasegawa, tandis que mes maquettes de Phantom à réacteurs Rolls Royce sont basées sur les maquettes Fujimi. Les maquettes Hasegawa sont complètes, correctes, avec de jolies lignes de structure et leur modularité permet de construire quasiment toutes les versions. Les reproches que l'ont pourrait leur faire concernent les cockpits qui restent un peu plats puisqu'ils font appel à de la décalque pour les panneaux d'instruments, et les ailes dont toutes les surfaces sont "rentrées" et fermées.
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La construction commence par le cockpit. S'agissant d'un Phantom AUP des écrans cathodiques sont à créer en carte plastique fine en remplacement de certains instruments classiques. Les panneaux d'instruments sont donc un melange de scratch plastique et de pièces de photodécoupe issues d'un set Eduard consacré à l'avion. Les sièges de la maquette sont remplacés par des sièges en résine plus détaillées. La couleur générale du cockpit est l'habituel gris mouette foncé FS36231 avec des aplats noirs, et des pointes discrètes de gris clair, blanc, jaune, rouge ou noir pour enrichir l'ensemble. La structure des sièges est noire tandis que les coussins et brelages sont vert, brun, khaki ou gris. |

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Sur toutes mes maquettes de Phantom Hasegawa, l'étape suivante consiste à la découpe des "ailerons" et au perçage des logements d'aérofreins et des trappes auxilliaires ventrales des réacteurs. En effet ces surfaces sont toujours braquées ou entrouvertes sur un Phantom au parking. Les élevons sont coupés avec attention pour être réutilisés, les trappes seront reconstruites en carte plastique tandis que les aérofreins seront reconstruits en photodécoupe grâce aux pièces du set Eduard. |
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A ce stade le fuselage peut être construit. Par expérience des Phantom Hasegawa je ne suis pas à ce stade la notice d'instructions qui préconise de construire les sous-ensembles avant et arrière du fuselage. Je préfère construire les demi-fuselages droit et gauche, en joignant les pièces avant et arrière de chaque coté, puis coller les demi-fuselages obtenus en emprisonnant le cockpit. Je trouve que cette procédure facilite les ajustements. A l'avant du fuselage l'orifice de ventilation du canon, toujours ouvert à l'arrêt, et les antennes IFF "bird slicers" sont construits en carte plastique.
Les entrées d'air est effectué à ce stade, juste avant que les ailes soient ajoutées. Les travaux d'ajustage et de peaufinage des surfaces sont réalisés. Certains détails tels que les antennes et prises de pression sont ajoutés avant d'entamer le travail de peinture. |
Les sous-ensembles tels que trains d'atterissage, réacteurs, charges externes sont préparés.
Les trains sont détaillés avec des ajouts en carte plastique ou en fil métallique (crochets, tuyauterie). La base est peinte en blanc tandis que les d'amortisseurs et verins sont couleur aluminium. Les ensembles sont ensuite salis avec un jus de peinture noire ou sépia pour donner du relief aux pièces préparées. |
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Les tuyères Hasegawa, correctes, sont remplacées par les très jolies tuyères en résine Aires. Les réacteurs des F-4 étant salissants, l'intérieur est peint en gris foncé mat, l'extérieur en couleurs metalliques, couvertes du même noir suie, lui même gratté pour laisser apparaître des petits points metallisés. Attention lors de l'insertion de ces tuyères Aires. Elles sont bien plus profondes que les pièces Hasegawa et demandent, pour être installées, un petit travail de découpe préalable dans les pièces internes de la maquette, à l'arrière du fuselage. Je prefite de cette phase de peinture métallisées pour peindre les surfaces à l'emplanture des stabilisateurs et à l'arrière du fuselage, dans la zone d'éjection des réacteurs. |

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Les charges externes sont limitées aux réservoirs. Ils sont très simplement montés. Il apparaît toutefois que du fait de la variété des origines et camouflages des Phantom grecs, il était courant que les F-4E volent avec des bidons aux couleurs dépareillées, caractéristique que j'ai reproduite en peignant un bidon en vert et gris clair (couleurs SEA), les autres bidons étant peints dans des couleurs plus en correspondance au camouflage Ghost. |
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Pour les détails, j'ai pu vérifier que mon Phantom n'était pas équipé de renforts de structure sous voilure que l'on a pu voir apparaître sur certains Phantom F-4S, E ou G. Par ailleurs les stabilos, quoique que du dernier type à fente, ne sont pas porteurs des petits triangles de renfort qui sont donc à supprimer par ponçage.
Pour la peinture je n'effectue jamais de pré-ombrage. Mes camouflages sont peints directement, les effets sont construits ensuite. Les décalques proviennent d'une planche Icarus. Les couleurs des camouflages Ghost sont les gris Federal Standard FS 35237, 36307 et 36251, le radome étant proche du gris FS36320. J'utilise des peintures acryliques, principalement des gammes Gunze ou Tamiya. Le gris FS35237 est disponible dans la gamme Gunze sous la référence H337. Je l'ai légèrement éclaircit pour tenir compte de "l'effet d'echelle" avec une pointe de gris bleuté H307 (FS36320)
Le gris FS36251 n'est pas disponible dans les gammes que j'utilise généralement. Il est toutefois proche du gris cockpit FS36231 (H317) que j'ai toutefois légèrement éclaircit avce des pointes de blanc
Le gris FS36307 n'est pas non plus directement disponible (j'ai toutefois plus tard découvert qu'il était proche du Barley Grey britannique qui pourrait être utilisé en remplacement). J'ai travaillé à partir du gris mouette FS36440 (H325) que j'ai légèrement foncé avec du gris cockpit FS36231 (H317)
Le gris FS36320 est couramment disponible (H307). J'ai toutefois préféré le remplacer par un gris légèrement plus clair FS36375 (H308). |
Tout ce qui précède indique que, dans mon approche, je n'utilise les références de couleurs que de façon indicative. Il s'agit bien évidemment d'une base de travail sur laquelle je me repose, le plus important étant ensuite de donner un équilibre et une cohérence au rendu des couleurs de la maquette.
Une fois le camouflage de base appliqué, le travail de patine commence. D'abord par une approche par panneaux en altérant les couleurs de base par des couleurs proches ajoutées en toutes petites quantités : blanc, noir, gris, gris bleu, bleu. Des panneaux sont repeints. Ce sont ensuite des tâches simulant des zones repeintes qui sont créées, soit en point de raccord peinture, soit le long de certains panneaux. L'aérographe est alors ajusté sur le jet le plus fin, la peinture est alors très diluée pour que ces raccords soient plus suggérés que peints.
Les décalques peuvent être appliqués. Chaque fois que je le peux, du fait de la qualité des décalques utilisés et de la finesse du grain des peintures acryliques, j'évite d'appliquer une sous couche de vernis brillant qui tend à masquer les travaux de vieillissement. J'aide toutefois l'application des motifs grace à des produits assouplissants.
Une fois ces opérations terminées je recommence le travail de vieillissement. Applications des lignes de stuctures avec un jus foncé, gris ou sépia, application d'un voile de peinture de camouflage très dilué sur les motifs pour les rendre plus mats et les intégrer dans la peinture générale, voile noir extrêmement dilué sur certaines surfaces pour représenter la suie et les salissures diverses, zones de marche tout autour de l'avion. C'est un processus de vieillissement salissures/raccord peinture neuve/re-salissure qui donne un effet réaliste s'approchant de l'effet du temps sur un avion opérationnel.
Pour la même raison que j'ai évité l'application de vernis brillant, je réduis au maximum l'application finale de vernis mat. Mon vernis est très dilué, plutôt satiné que mat, et est appliqué à certaines zones et sur certains décalques.
Les derniers détails tels que les aérofreins, les trappes diverses, les différents feux (attention aux deux feux blancs sous entrées d'air souvent oubliés au 1/72) les pylones et charges sont mis en place pour donner sa touche finale à ce projet. |