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Ling Temco Vought A-7E Corsair II – Grèce
Πολεμική Αεροπορία, Polemikí Aeroporía

Le Corsair II, avec son aspect trappu, tapi sur son train arrière comme prêt à bondir est un avion qui m'a toujours attiré.
J'avais initialement prévu de m'attaquer à un A-7E aux couleurs low viz de l'US NAVY mais le hasard des planches de décalcomanies disponibles et des échanges avec des maquettistes grecs m'a poussé à monter un Corsair II grec. Un des intérêts de ce projet est le camouflage de type "Vietnam" que j’aborde pour la première fois alors que plusieurs de mes projets à venir sont porteurs de ce type de schéma.
MONTAGE
Après une petite hésitation, la base de ce projet restera la maquette Fujimi, plus simple mais bien plus juste que la maquette Hobby Boss pourtant plus récente. La maquette est correcte mais manque quelque peu de détails, que nous allons nous efforcer d'ajouter.

Le premier point à traiter est le cockpit. Tel quel, le cockpit Fujimi est trop simple et comprend d'ailleurs des inexactitudes au niveau des cloisons verticales derrière le pilote. Cette zone sera donc entièrement reprise en incluant un cockpit en résine Aires, très détaillé et très fin. En revanche, comme j'en ai fait l'expérience sur tous mes projets récents incluant des cockpits en résine de la marque, les ajustements nécessaires pour inclure ces petits bijoux de détails, sont énormes. Il faut alors supprimer TOUTE la matière possible sur la maquette et sur le set résine jusqu'à obtenir des pièces translucides par endroits. Ce travail est probablement le plus déplaisant du projet, même si le résultat final est très satisfaisant et très enrichissant.Le cockpit est peint en gris moyen FS36231, commun aux cockpits américains. Attention les A-7E grecs sont issus des stocks tardifs d'avion de l'US NAVY et sont équipés de sièges éjectables SJU-8 et non des Escapac qui étaient installés dans les A-7H grecs et A-7 antérieurs de l'US NAVY.
   
Ayant décidé de monter l'avion au sol et échelle déployées, un certains nombre de "trous" sont creusés dan le fuselage, au niveau des marches d'accès et au niveau de la porte de purge du canon, généralement ouverte au sol.
Un petit travail de détaillage des logements de train d’atterrissage principal est entrepris avec un mélange de photo-découpe, de carte plastique et de plastique étiré. De même, le puit de train avant est cloisonné. Les trains sont détaillés en ajoutant les phares, les flexibles de freins etc.. Notez à ce sujet que les A-7E grecs différent des A-7E de l’US NAVY en ce que le train avant ne possède pas la barre de catapultage des avions marins. De plus le système de freinage installé est adapté de celui des avions terrestres de l’USAF. De ce fait les roues principales du train principal  sont celles des A-7D de l’USAF dont les jantes sont différentes. Une vieille maquette Airfix a été la source généreuse des roues qui conviennent.

Une fois ces améliorations apportées sur le cockpit et les trains d’atterrissage, le montage peut être simplement entamé, en suivant la notice. La seule petite incartade est le montage des entrées d’air. En effet j’ai préféré fixé chaque demi entrée d’air sur le demi fuselage correspondant, afin de faciliter les ajustements, alors que Fujimi propose de monter le fuselage d’abord, puis d’y fixer les demies entrées d’air. Les demis fuselages étant complétés, le cockpit en résine est ajusté avant collage à la colle cyanolite pour fixation rapide, renforcé par de la colle bi-composant pour la solidité. Un plomb de pêche est fixé dans la cône radar avant fermeture du fuselage.
A l’arrière, l’intérieur du fuselage est peint en zinc chromate avant d’y coller la tuyère de réacteur. Les ailes sont préparées avant d’être fixées. La maquette est alors « en croix » et le travail de ponçage et de lustrage des surface peut être réalisé
Un appel général à la documentation est fait à ce stade, de manière à déterminer les excroissances, antennes, prises de pression dont les pitots à refaire, renforts à rajouter juste avant le début de la phase de peinture. 


PEINTURE

Comme d’habitude je fais appel à la gamme Gunze, complétée par endroit par des peintures Tamiya, complètement compatibles selon mon expérience. Toutes mes dilutions sont faites avec de l’alcool à 90°. Avec ces peintures, le taux de dilution est compris entre 30% et 70% d’alcool selon les effets désirés, la pression oscillant autour de 2 bars avec mon aérographe Aztec.
Le camouflage est le camouflage SEA type Vietnam, longtemps utilisé par l’USAF et les teintes sont les très habituelles FS30219 pour le brun, FS34079 et FS34102 pour les verts (le 079 est le plus foncé) et gris clair FS36622 pour les surfaces inférieures. Ces couleurs sont largement disponibles dans les gammes de peintures et en particulier dans celle que j’utilise habituellement.
Les trains d’atterrissage sont mis en position pour faciliter les manipulations lors de l’étape peinture. Le camouflage est appliqué à main levée, avec les teintes de base. Dans un second temps les teintes sont modifiées (plus foncé ou plus clair) avant de reprendre certains panneaux ou lignes de structures. L’étape ultérieure consiste à ajouter des petites tâches de couleurs encore plus dénaturée (exemple en rajoutant du rose clair dans le brun clair, du jaune dans le vert) toujours par petite touche. Les avions grecs sont soumis à l’atmosphère marine et au soleil, et offrent souvent, pour tous types d’avions, des couleurs très passées.
Après étude de la documentation un avion a  été choisi en tenant compte des photographies disponibles (ce qui me permet de vérifier son état général, les détails spécifiques et de sa disponibilité en tant que A-7E dans l’arsenal grec) et de la disponibilité des lettrages sur la planche Icarus. Mon avion sera donc le 160556.
Les décalques Icarus s’appliquent bien avec des produits assouplissants. Attention toutefois malgré leur grande finesse et leur qualité d’impression il m’a semblé qu’ils avaient une légère tendance au « silvering », tendance qu’il est possible de compenser avec un peu d’attention et d’insistance lors de la pose. Il est vrai qu’à mon habitude j’ai volontairement omis l’application de sous couche de vernis brillant, ceci afin de préserver les effets de vieillissement.
Malgré toutes mes recherches et mon attention, j’ai eu (ainsi qu’une photo le montre) un trou au moment de coller le sérial de l’avion qui est devenu 160559 (au lieu de 160556). Le collage des chiffres étant individuel, j’ai simplement collé le 6 final à l’envers. Ayant noté que le A-7E 160559 n’ayant jamais été transféré aux forces aériennes grecques, j’ai du corriger le numéro de série en 160556.  

FINITION
Après la pose des décalques, un léger lavis de couleur sepia est appliqué dans les lignes de structure. Afin de peaufiner le fini de la maquette, et toujours en référence aux photos de documentation, certaines lignes de structures sont enrichies de lignes de rivets. Celles-ci sont réalisées cette fois non pas à la roulette à riveter mais au feutre indélébile fin (pointe 0.05) noir.
Les bidons et pylônes sont préparés et peints. Toujours en observant certaines photographies, je me suis rendu compte de certaines différences sur les bidons de réservoir, certains étant peints avec une délimitation droite entre le vert et le gris, certains avec une délimitation ondulée. J’ai donc pris le parti de peindre un bidon de chacune des manières. Les pylônes sont préparés en n’oubliant de peindre le bord d’attaque des éléments externes avec la couleur de camouflage supérieur.
La verrière est enrichie de ses renforts, crochets et rétroviseurs avant mise en place. Les trappes sont également complétées avant d’être collées en respectant bien les angles d’ouverture. Les dernières retouches de peintures sont effectuées, les feux de position et antennes sont mis en couleurs, et juste pour le clin d’œil aux oiseaux marins qui ont pris l’habitude de se poser sur les dérives de certains avions des stries verticales blanches sont appliquées en haut de la dérive.

Maquette Eric Bade

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