Fanakit | Montages | Mc Donnell Douglas RF-4E Phantom II Revell 1/72ème

 

RF-4E PHANTOM II LUFTWAFFE AG 51 « IMMELMANN » Bremgarten, 1988

(REVELL 1/72ème)

Je profite de la réédition du RF-4E chez Revell pour vous présenter le modèle construit il y a déjà quelques années.

Le Phantom II est un thème que j'affectionne et je dois avouer que la version « reco » est sans aucun doute la plus réussie sur le plan esthétique. Fujimi et Hasegawa ont déjà traité le sujet de manière très correcte mais ces kits sont souvent difficiles à acquérir par chez nous. Revell, leader incontesté en Europe, pense à nous avec la réédition de son magnifique RF-4E.

L'analyse rapide des pièces nous réjouie par la qualité de fabrication. Les lignes de structures gravées en creux sont magnifiques et surtout exactes. Les formes et les détails de l'avion sont fidèles à l'original. Par contre le montage demandera beaucoup d'attention dans l'ajustage des différentes parties du fuselage car celui-ci est tronçonné en plusieurs endroits. On peut espérer que Revell continuera la lignée de ce bel avion de chasse dans le futur. La boîte ne fournie pas d'armement conformément à la mission de reconnaissance. En revanche les équipements électroniques et les bidons supplémentaires sont bien présents.

Le montage de cette maquette n'appelle aucun commentaire particulier et ne nécessite pas spécialement d'éléments artisanaux supplémentaires. La notice est claire et je n'y ai décelé aucun piège.

Le cockpit est très bien détaillé. Tous les détails y sont reproduits et une peinture soignée fera largement l'affaire à cette échelle. A ce propos, je vous conseille d'investir dans une casquette loupe qui permet des travaux de précision avec un confort total. Je commence par peindre la teinte principale en gris clair (Hu 64) à l'aérographe pour bien couvrir la couleur verte du plastique en une seule couche. Ensuite j'ai peints toutes les parties instrumentales en noir anthracite. A ce stade, je frotte au pinceau sec toutes les pièces (baignoire et consoles) avec du gris très clair pour ressortir tous les petits détails en relief et ils sont nombreux. Une fois bien sec, je fignole le travail par des petites touches de peinture colorées avec l'appui des photos.

Les sièges sont très bien conçus. Je les ai monté entièrement avant de les peindre en noir. Comme le cockpit, j'ai brossé tous les détails en gris très clair avant de peindre les coussins et bloc de survie en différentes teintes vertes pour plus de contraste. Il faut noter que les photos montrent une large palette de teintes différemment employées selon les documents consultés. C'est à votre imagination de faire le choix ! On peut remplacer les poignées d'éjection par du fil de cuivre pour plus de réalisme. Ce détail est très visible même verrières fermées.

Dscn2325.jpgPendant les temps de séchage des éléments du cockpit, je me suis occupé de la partie avant avec les caméras nasales qui sont parfaitement reproduites. J'ai suivi scrupuleusement la notice en collant l'ensemble châssis/caméras tout en vérifiant l'ajustage avec les parties du fuselage. Les hublots latéraux sont collés et protégés immédiatement des deux côtés avant la peinture. Il faut de la même manière préparer la pièce transparente reproduisant les grandes glaces situées sous le nez de l'appareil. Ensuite j'ai peints l'ensemble des parties internes en noir anthracite que j'ai éclaircies avec une brosse contenant des pigments gris clair. Les lentilles des caméras ont reçu une goutte de vernis brillant en deux couches pour bien les distinguer à travers les vitres. Il est temps d'enfermer tout ce petit monde dans la partie avant du fuselage sans oublier de coller les deux caméras verticales.

La partie centrale renferme un cache optique sensé reproduire les aubes des réacteurs. Cette pièce n'est pas visible et de toute façon le canal de l'entrée d'air n'est pas reproduit. Il est donc inutile de s'attarder sur cette partie vue sa profondeur. Par contre j'ai pré peint la cloison mobile de l'entrée d'air en blanc mat que j'ai protégé avant le collage complet sur le fuselage. Le cache sera enlevé seulement après les opérations de peintures à l'aide d'une pince à épiler. Attention à la jointure de toutes les parties qui ne présentent aucune difficulté si on s'applique. Ainsi, un ponçage léger permettra de fondre les joints en évitant d'effacer complètement la fine gravure.

Dscn2495.jpgA ce stade, il ne faut surtout pas coller les tuyères des réacteurs. Déjà pour pouvoir peindre cette région plus aisément mais aussi pour permettre le passage d'un support qui permettra de tenir le modèle pendant la peinture du camouflage intégral. Ces pièces sont peintes séparément en noir anthracite puis brossées en peinture « acier » en insistant sur chaque pétale. Ensuite j'ai fait couler de la peinture aluminium à l'état de jus dans toutes les parties creuses.

Ce modèle a un « plus » par rapport aux autres marques : il se trouve au niveau des portillons du train d'atterrissage car chaque pièce possède des tenons permettant un collage précis et solide. Leur positionnement est un vrai bonheur. Les trains peuvent être détaillés en y ajoutant les conduites hydrauliques en fil de cuivre puis le tout peint en blanc. Un jus de brun très dilué accentue l'aspect mécanique avant de finir par la peinture de certains détails (conduites, amortisseurs, etc.).

La décoration a été choisie pour ses couleurs tactiques nord européennes. On peut imaginer aisément la furtivité de ce camouflage à l'oil nu pour un avion volant à très basse altitude et vu de dessus. Il est d'ailleurs difficile de photographier un tel sujet tant la lumière est absorbée par les teintes employées. C'est aussi vrai pour la maquette . !

Je me suis servi de la gamme Revell pour réaliser ce camouflage allemand. On commence par vaporiser la teinte la plus claire sur l'ensemble de la maquette, puis à l'aide de caches en papier on termine par la teinte noire anthracite. Après un long séchage des peintures Revell peu résistantes au diluant, j'ai peints toutes les parties métalliques. Une couche de vernis brillant a permis la pose facile des décalques en évitant le « silvering » (terme anglais signifiant des micros bulles d'air emprisonnées sous la décalcomanie). J'ai passé un jus brun « ombre brûlée » à ce moment là surtout au niveau des plaques en métal avant d'homogénéisé l'ensemble avec une couche de vernis mat.

La finition consiste à ôter les caches et à ajouter toutes les pièces fragiles mises de côté ainsi que les accessoires suspendus sous les ailes.

Cette maquette très bien conçue est accessible à tout maquettiste. Je n'ai rencontré aucune difficulté ni piège et ce fut un vrai régal pour moi.

 

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Maquette Patrick Bouchenard

 

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