Fanakit >Montages > Messerschmitt Me 262 Mpm vs Revell 1/72ème
me262

Me 262 Première
MPM vs REVELL 1/72

                On peut classer cet élégant chasseur parmi les plus belles silhouettes de la Seconde Guerre Mondiale. Le sujet a été traité dans une abondante littérature parmi laquelle chacun devra puiser ce dont il aura besoin en fonction de ses ambitions vis à vis de la maquette. Pour ma part, je me suis servi d'articles de montages parus sur Internet, du numéro hors série de « Ciel de Guerre » consacré aux jets allemands au combat, et du dernier volume de la série Jagdwaffe.           Pratiquement tous les fabricants ont proposé un kit de cet avion, et c'est aux modèles MPM et REVELL que je vais m'intéresser dans un premier quatuor. Le Me 262 « classique » de REVELL sera confronté à 3 versions particulières de MPM,  le A1/U4 avec son canon de 50 dans le nez (le V083) ref 72019, le biplace de bombardement A2/U2  au nez vitré (le V555) ref 72018, et le A1 monoplace équipé de petites antennes radar (le V056) ref 72113.

                Les maquettes MPM, quelle que soit la version choisie, ont en commun une conception à base d'un mélange de pièces en photodécoupe, de pièces spécifiques à la version (origine MPM) et de grappes du Me 262 biplace HELLER. Si comme moi vous avez un jour monté un kit avec des pièces de différentes provenances, vous avez dû vous rendre compte qu'il est difficile d'obtenir une adaptation parfaite. Hélas ces maquettes MPM n'échappent pas à la règle, autant vous prévenir tout de suite...
                Ne vous attendez pas non plus à une notice de montage classique avec un découpage chronologique des actions. Nous avons ici une sorte d'éclaté avec les numéros des pièces. Suivre ce plan demande une petite expérience en maquettisme de façon à recréer soit même l'enchainement des phases du montage. Tout ça pour dire que je déconseille ce kit pour un débutant. La notice MPM du V056 est un peu plus élaborée avec une ébauche d'enchaînement d'étapes.

               
LE MONTAGE :

                * Évidemment le premier acte concerne la ou les cabines. Il faut placer le cockpit ( HELLER) dans  le fuselage MPM. Cette pièce est agrémentée de photodécoupe au niveau du plancher, des pédales sont également fournies. Il faut utiliser le siège et le manche HELLER. Ce dernier est vraiment disproportionné au niveau de la poignée. Quant au siège, dommage que le harnais ne soit pas fourni en photodécoupe, il faut se rabattre sur de l'étain. Pour le tableau de bord, j'ai plutôt collé les pièces sur le tableau Heller, on obtient ainsi une partie plus épaisse et plus facile à coller à son emplacement. Le cockpit REVELL est beaucoup plus étroit, le siège paraît un peu petit mais le tableau de bord en relief est réussi.
              L'habitacle de nez du A2/U2 demande plus de travail car seul le plancher, un petit coussin et le viseur sont fournis. Un article sur Internet consacré à une maquette au 1/48 de cet avion permet d'ajouter un capot allongé entre la cloison arrière du poste et le coussin. Cela permettra en prime de cacher le lest à mettre à cet endroit. D'autres détails viennent compléter ce poste avant, totalement inventés bien sûr (sangles, boitiers, glissières du coussin, bouteilles d'oxygène avec tuyau d'alimentation, renforts de fuselage).
              Quel que soit le modèle, l'ensemble est peint en gris foncé, brossé avec du blanc mat, ce qui fait ressortir les arêtes et les instruments en relief gravés sur les consoles latérales. Un peu de noir sur la poignée du manche, sur le tableau de bord (lui aussi brossé au blanc), du chamois sur les sangles du siège, quelques petites touches de rouge et de jaune par ci par là et on obtient un cockpit très présentable.

                Deux choses à faire avant de fermer le fuselage : confectionner le logement de train avant en carte plastique (sauf pour la version A2/U2 au nez vitré, le logement est fourni avec le plancher du poste avant, et bien sûr pour le REVELL), (car curieusement les cloisons des trains principaux sont fournies en photodécoupe mais pas celles du train auxiliaire!) ; et ajouter un lest conséquent dans le nez. Malgré l'absence de tout tenon de centrage, le fuselage, à la fine gravure en creux, s'assemble très bien. Ce n'est pas du TAMIYA , il faudra avoir quand même recours au mastic pour faire disparaître les joints (quoique même sur du TAMIYA  je fais pareil). On en profite pour affiner le bord d'attaque de la dérive, un poil épais. De son côté, la maquette REVELL possède une belle gravure en creux, globalement fidèle. La seule retouche sur ce point concerne les capots d'armes sur le nez, il y a une ligne de structure en trop à boucher dessus.
                Votre œil observateur aura certainement remarqué, sur la documentation, la présence de deux bossages sur ces panneaux. Ces bossages sont absents du modèle REVELL. L'examen plus approfondi de toutes les photos en ma possession (principalement issues du Jagdwaffe) ne montre aucun appareil de la JG 7 avec ces bossages, qui sont présents sur de nombreux autres avions. Attention donc à la décoration que vous envisagez. Pour ma part, il s'agit d'un Me 262 de la JG 7, donc pas de bossages à rajouter.

                *Le deuxième acte touche aux voilures.
              Pour MPM  l'ensemble se compose d'un bloc central d'intrados, des deux extrados complets et de deux extrémités d'intrados (à partir des moteurs). Voulant faire un peu de zèle, j'ai découpé les volets et les gouvernes centrales, ça fait du boulot en plus mais l'aspect de la maquette est plus dynamique. Les découpes effectuées, d'un côté on peut assembler les nacelles réacteurs (encore du joint à poncer) ; de l'autre on découpe le bloc central comme indiqué sur la notice (adaptation de la pièce HELLER au fuselage MPM) et on met en place les cloisons en métal dans les logements des trains principaux.
                La gravure en relief des ailes est éliminée et reprise en creux. Puis on peut assembler extrados, extrémité d'intrados et nacelle réacteur de chaque côté. Il reste à coller le fond des logements principaux dans le fuselage (en photodécoupe) et à monter le bloc central d'intrados. Et c'est là que les choses vont se compliquer...On constate un retrait du bord d'attaque par rapport au départ de voilure matérialisé sur le fuselage, 2 bons millimètres! Par contre une très légère reprise a été suffisante au niveau du bord de fuite. Les découpes préconisées de la pièce 15 seraient-elles fausses pour l'avant?  D'autre part les logements de trains sont trop profonds et empêchent cette pièce 15 de se positionner correctement (ça dépasse tout de même de 2 mm aussi à l'arrière!. Ne pouvant plus intervenir sur les pièces en photodécoupe déjà collées, j'ai dû me résoudre à travailler sur le fuselage. Un vigoureux ponçage du dessous de la cabine ne suffit pas, il faut reprendre l'ouverture prévue pour chaque voilure (adieu le bel arrondi) pour l'ouvrir progressivement vers le haut pour atteindre 2 mm de plus à l'arrière. Du coup après mise en place des voilures, on va obtenir une épaisseur de 4 mm en bord de fuite, à la naissance de l'aile (1mm pour l'extrados, 2mm de vide et 1mm pour l'intrados). Çà peut paraître énorme mais finalement avec le volet baissé à cet endroit, tout sera bien caché.
                Il faut combler cette ouverture de bord de fuite, à l'emplacement des volets. Un morceau de plastique de 2 mm d'épaisseur est introduit, puis de la carte plastique ferme complètement. Ce renfort interne en plastique permet en fait de rigidifier cet endroit en vue du futur ponçage du joint aile-volet (en appuyant, il y a un risque de décoller le karman aile-fuselage supérieur). A l'avant, sur le fuselage, le départ de l'aile disparaît par ponçage. Tout le reste est une histoire de mastic, pour obtenir de beaux raccords ailes-fuselage. Cela se chiffre en quelques heures d'huile de coude.
                 Les volets et gouvernes que l'on avait découpés sont ré-assemblés et présentés en position basse. Il faut insérer de la carte plastique sur les dessus de gouvernes pour rattraper la bonne longueur ( un petit truc qui marche bien en cas de gouvernes identiques à droite et à gauche : inverser les gouvernes au montage sur l'avion !). Mastic, ponçage et on obtient des parties mobiles tout à fait correctes.
Une fois les stabilisateurs arrières et le gouvernail collés, le gros œuvre est terminé.

             * Les trains d'atterrissage proviennent des grappes HELLER. Les compas d'amortisseurs sont remplacés par les pièces prévues en photodécoupe. Attention, à l'exception du A1/U4 dont les photos confirment la présence d'un compas d'amortisseur, peu de Me 262 en possédaient. Toutes les trappes de trains sont de la même matière, ce qui confère à l'ensemble beaucoup de finesse et de détails, certainement le point le plus réussi de la maquette. Un point a cependant été oublié, la notice ne mentionne aucune contrefiche de trains principaux. Comment un train peut il rentrer s'il n'est pas poussé ou tiré par un mécanisme quelconque? Après un rapide coup d'œil à la doc, histoire de confirmer la première déduction logique, les pièces 21 et 22 (HELLER) sont coupées à moitié et mises en place au niveau des trains principaux. REVELL propose des ensembles complets avec vérins. Les roues sont préparées à part, là aussi les flasques en photodécoupe sont superbes. Il faut toutefois strier les pneus, car les très caractéristiques motifs sur les pneus sont absents sur les roues MPM. Quelques coups de cutter, de la peinture noire et un brossage de gris clair mettront en valeur tout ça.

             * Les nacelles moteurs sont complétées par les cônes de tuyères. L'absence d'ailettes de compresseur à l'avant est un autre défaut du kit MPM, défaut difficile à résoudre car une telle pièce n'est pas facilement réalisable. Optons pour la simplicité, j'ai une dizaine de Me 262 à faire et seulement 4 MPM, ces derniers verront leurs entrées d'air obturées par des caches. Un arrière de pod roquette (boîte à rabiot) à la dimension, un bon ponçage de ce qui dépasse et 3 petits morceaux de plastique fin, le tour est joué. Mention spéciale pour le modèle REVELL avec son beau premier étage de compresseur.

              * Retour sur l'habitacle, avec l'ajout de la très belle pièce F20 en photodécoupe. Si vous avez bien collé le fuselage, vous verrez, elle se positionne parfaitement (j'en fus même surpris!). N'oublions pas non plus le petit viseur. A ce moment, concernant la verrière, à chacun ses habitudes. Je préfère tout monter avant peinture de façon à bien traiter les joints avec le fuselage. Cette verrière est fournie en thermoformé, en un seul exemplaire. Donc pas de droit à l'erreur, surtout si comme moi vous décidez de la représenter ouverte! Pression maximale, petit ciseaux bien coupants, lame de bistouri neuve et en avant Guingamp! Les parties pare-brise et arrière se fondent plutôt bien sur les formes du fuselage (d'où l'intérêt d'apporter le plus grand soin à son assemblage au départ). Les joints minimes sont traités à la colle à bois. La partie centrale, basculante, est mise de côté pour plus tard. Tout est masqué en vue de la peinture. Chez REVELL on a opté pour un fuselage commun aux versions mono et biplaces, avec une pièce supérieure venant obturer la partie arrière dans notre cas, pièce sur laquelle viendra se fixer la verrière.

            * Le dernier point concernant le montage touche à la particularité de chaque appareil.
→ Pour la version A1/U4, il reste à coller le volumineux tube de canon. Le frein de bouche est plutôt moche. Je pensais avoir gardé une pièce similaire issu d'un Hs 129 ITALERI mais je ne l'ai pas retrouvée. Tant pis, il faudra se contenter de la pièce MPM, poncée. La bouche du canon est tout de même percée, les petits trous latéraux seront faits en trompe l'œil au rötring fin.
→ Pour la version A2/U2, la bulle avant est soigneusement découpée et installée. Le joint est excellent avec le fuselage, signe que le montage a été bien effectué et que la pièce est exacte de forme. On rajoute le bulbe extérieur du viseur de bombardement, les deux départs d'antennes latérales et les lance-bombes (de provenance ACADEMY, mais il y en a dans la boîte MPM).
→Pour le A1 de chasse de nuit, j'ai longtemps hésité à fixer dès à présent les 4 mâts principaux de l'installation radar à l'avant. On y gagne en solidité future (collage plastique sur plastique) mais cela gène un peu pour la peinture.
→Pour le A1 REVELL, installez un pilote ou pas, collez la verrière (que l'on ne peut représenter que fermée) et vous avez fini! Cette verrière est l'un des rares points noirs de cette belle maquette REVELL. Le plastique est cassant, plein de bavures et d'une transparence relative (effet de loupe, micro rayures internes visibles sur la photo...), elle est de plus trop étroite dans sa partie centrale (un joint délicat en « marche » à combler). J'en regrette presque les verrières thermoformées de MPM!

 

LA PEINTURE ET LA DECORATION :

Une première teinte gris neutre est passée à l'aérographe pour faire apparaître les ultimes petits défauts de surface à éventuellement corriger. Puis c'est au tour du gris-bleu RLM 76 sur les surfaces inférieures et les flancs de fuselage. Le XF 23 de Tamiya n'est pas mal, il est ensuite éclairci pour de petites touches au centre des divers panneaux.
Les formes particulières de l'avion et le camouflage à appliquer sur les flancs des nacelles moteurs m'ont amené à traiter la peinture des surfaces supérieures en deux temps, d'abord les voilures en ayant masqué le fuselage, puis le fuselage en ayant protégé le travail accompli sur les voilures.

              Les décalcomanies proposées par MPM sont d'origine PROPAGTEAM, à ce titre elles sont d'une remarquable finesse. Toute médaille ayant un revers, elles sont par conséquent très délicates à poser. D'autre part, l'ensemble des décalques a été imprimé d'un bloc, rien n'est séparé et cela permet de les découper au plus près. Pour terminer, il n'y a aucun n° repère sur la planche ou la notice. Les emplacements sont indiqués sur cette dernière, où il est difficile de discerner le motif à appliquer.

Me 262 A1/U4 :
                            Surfaces supérieures en RLM 81a et RLM 82 (respectivement Aéromaster et Tamiya). A l'aide de masques, réaliser l 'ondulation du camouflage sur les flancs du fuselage, dans le premier quart de celui-ci en partant du plan de l'aile. Les limites entre teintes seront droites pour les voilures et floues en ce qui concerne le fuselage. Le travail de vieillissement passe par la réalisation de nombreuses écaillures couleur argent et la reprise de toutes les lignes et panneaux à la pointe graphite puis à la peinture à l'huile brossée (terre de sienne). Une couche de vernis brillant (Klir) prépare la maquette à recevoir les décalcomanies.

                            Trouver une idée originale de décoration avec un prototype n'est pas chose aisée. Heureusement, le V083 fait partie des appareils récupérés par les américains et destinés à être rapatriés aux Etats Unis à la fin de la guerre. Les marquages allemands ont disparu, dans un premier temps, l'avion a reçu le surnom de Wilma Jeanne, puis celui de Happy Hunter II avec un insigne d'unité sur le nez. Un petit tour sur le net montre un modèle en métal au 1/48 de l'appareil et quelques photos NB à diverses époques, mais aucune vue générale de l'avion aux couleurs de l'USAF. Je ne crois cependant pas à la présence de cocardes US sur et sous les ailes comme le montre le modèle en métal. Déjà parce que ce n'est pas règlementaire dans l'USAF à cette époque (c'est plutôt une sur l'extrados gauche et l'autre sous à l'intrados droit) et puis si on se réfère à la notice de la récente maquette ACADEMY, qui propose justement deux décorations de Me 262 « classiques » de cette unité de convoyage, seules des étoiles de fuselage sont fournies.

                             En conséquence, les emplacements des croix allemandes sont matérialisés par des carrés d'Olive Drab, ne resteront que les marquages de servitudes et le n° de série sur la dérive. Les cocardes US et l'insigne de nez sont tirés de la planche ACADEMY, le nom, quant à lui, est réalisé patiemment au pinceau fin. Après pose des décalques, une couche de vernis mat fixe définitivement notre décoration.

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Me 262 A2/U2 :
                               Si on veut faire de l'authentique, on n'a pas le choix, MPM nous propose les deux prototypes au fuselage uniformément brun. Par contre, pour une fois, laissez vous tenter par un camouflage plus « osé ». L'idée m'est venue en rangeant les restes de la planche de décalques ACADEMY déjà citée. Il y a dessus des insignes à tête de mort sur fond jaune du célèbre KG 54, qui effectivement fut transformé sur Me 262 vers la fin de la guerre. Les appareils de cette unité devaient se distinguer par une bande blanche à damiers bleus autour de l'arrière du fuselage. Cette unité était auparavant équipée de Ju 88, et la maquette ITALERI de cet appareil, que j'avais déjà montée il y a fort longtemps, proposait une livrée verte et brune « Méditerranée » agrémentée de « vermicelles » gris bleu clair sur les surfaces supérieures, repris en vert foncé sur les surfaces inférieures. Pourquoi pas ?
                               Les surfaces supérieures recoivent donc un camouflage segmenté à bords nets, à base de vert foncé 91 et de tan 118 de chez HUMBROL. La bande blanche de fuselage est ajoutée.Tout ceci bien sec, 24 à 48 heures après minimum, il est temps de peindre les « vermicelles » qui se transforment finalement en une trame + ou – régulière formant comme des écailles. Je ne me suis pas « senti » de tenter le coup à l'aérographe (c'est tout de même petit au 1/72, même avec une buse très fine). J'ai donc sorti deux tubes de peinture à l'huile (noir et blanc) qui m'ont permis d'obtenir un gris très clair. Puis chaque ligne a été dessinée à l'aide d'un petit pinceau extra fin (au départ c'était un triple zéro mais il ne subsiste qu'un tiers des poils) et brossée au fur et à mesure avec un autre pinceau (cette fois un vrai triple zéro) pour obtenir un fondu.
                               Le résultat est très satisfaisant, mais la peinture à l'huile mettant très longtemps à sécher, plus question de toucher à la maquette pendant quelques jours! Et dire qu'ensuite il faudra faire pareil sous l'avion, avec du vert foncé!

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Me 262 A1 chasse de nuit :
                               Cette fois pas de place pour l'imagination, mais la livrée exacte de cet appareil ne semble pas définie!
MPM propose une livrée classique brune et verte (RLM 81 et 82). Comme d'habitude j'ai cherché sur le net des modèles montés par d'autres maquettistes. Le VO56 a ainsi fait l'objet de deux montages au 1/48, se différentiant par la configuration des antennes. Le premier le représente dans une livrée RLM 82 et 83, agrémentée de rajouts en RLM 81 sur le fuselage. Le second est en deux tons de gris RLM 74 et 75, avec tout l'arrière du fuselage (y compris la dérive) en noir parsemé de fils blancs destinés à matérialiser l'écoulement de l'air lors des essais en vol. J'ai également trouvé la photo d'une maquette en gris RLM 75 et vert RLM 83. Alors comment diable était l'appareil lors de ses quelques missions opérationnelles ?
                               Le volume de la série Jagdwaffe consacré aux intercepteurs à réaction ou à moteur fusée nous précise qu' avant 1944, le schéma retenu pour les Me 262 est celui des Me 110 et 410, donc 2 tons de gris. A partir de la mi 44, les nouvelles couleurs RLM 81, 82, et 83 sont introduites, suivant les stocks disponibles et le temps accordé par les mécaniciens. Le VO56 possède un sérial en 170XXX, le profil d'un appareil immatriculé dans cette série nous est proposé dans le Jagdwaffe, en 2 tons de gris. Toutefois les essais opérationnels du monoplace de chasse de nuit ont eu lieu en octobre 44.
                               Probablement en gris au départ, il n'est pas exclu que l'avion ait été repeint à l'automne 44 dans les nouvelles teintes en vigueur. MPM ayant plutôt une réputation d'authenticité dans les modèles proposés, c'est la piste à suivre. Pour montrer la diversité des livrées de l'époque, je conserve donc le camouflage du premier montage, à base des trois teintes de 1944, mais je conserve les gris sur les voilures.

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Me 262 A1 Revell :
                               Aucune autre unité que la JG 7 n'illustre mieux la diversité des camouflages sur Me 262. A base de larges bandes plus ou moins marquées sur le fuselage , avec des limites plus ou moins hautes par rapport au gris bleu clair, voir même avec des taches, parfois monochrome, les photos d'époque sont déroutantes.
                               Dans le cadre de ma collection d'as allemands, c'est l'occasion de représenter l'appareil de Théodor Weissenberger, du Stab JG 7. Cette fois quelques clichés existent, des profils dans plusieurs ouvrages. La teinte gris bleu clair RLM 76 est passée sur tout l'appareil. Puis chaque couleur (brun et vert moyen) est appliquée par larges taches, en laissant quelques endroits en RLM 76 sur le fuselage. Le tout est abondamment recouvert, toujours de façon irrégulière, du vert sombre. Cette couleur est aussi passée sur la dérive, qui semble avoir été repeinte en laissant un carré plus clair autour de la swastika. La fameuse bande d'identification rouge et bleue donne une touche colorée assez seyante à l'appareil.

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 LES FINITIONS :

                               Elles concernent principalement la mise en place des roues (les roues principales HELLER sont vraiment sous-dimensionnées par rapport aux roues REVELL, mais ces dernières paraissent toutefois fort larges...), des antennes en photodécoupe, de la partie basculante de la verrière avec son câble de maintien et sa poignée (à noter que aucune photo ne fait apparaître la plaque de blindage de tête proposée par MPM).
                               N'oublions pas non plus les charges externes qui prendront place sous nos Messerschmitts : bombes (origine ACADEMY) pour le A2, réservoirs supplémentaires pour le A1 de chasse de nuit (ceux du REVELL) et lance-roquettes Wfgr 21 pour le monoplace « normal ».On poursuivra avec la peinture des feux de position, l'application d'un jus de noir dilué sur les trains et leurs logements et le passage de Klir sur les parties vitrées.

               

 

CONCLUSIONS :

 

MPM

REVELL

Dimensions

 

 

Gravure

 + En creux et fine sur le fuselage,
 - en relief sur les ailes et les nacelles moteurs.
 + Fidèle.

 + En creux et fine sur l'ensemble de la maquette. Globalement fidèle (une ligne de structure en trop sur les capots canons).

Détails

 + Superbe planche de photodécoupe, ne comprenant toutefois pas les sangles de siège. Trappes de trains remarquablement fines.
- Absence de logement de train avant.
- Consoles nues
- Poignée de manche trop grosse
- Absence de contre fiches trains principaux
- Roues sous dimensionnées
- Absence des ailettes du premier étage compresseurs

 + représentation des ailettes compresseur et des tuyères.
 - Absence des bossages sur les panneaux d'accès aux canons (limitant le choix des représentations possibles)
 - logements trains principaux fermés, alors que le dessous de la baignoire d'habitacle est détaillé
 - Trappes de trains épaisses
 - Verrière trop cintrée, plastique cassant et plein de rayures internes.

Montage

 + Assemblage du fuselage MPM
 + Mise en place de la verrière thermoformées
 - Adaptation des voilures HELLER

 + Assemblage général
 - une pièce inférieure de nez à ajouter, donnant un nez un peu fin et un joint mal placé

Décorations

-Choix limité lié aux versions proposées (A1/U4, A2/U2), +intéressantes pour la boîte commune au V056 et à la version de reconnaissance.

-Attention à la décoration de la JG 7, le chiffre « 3 » donné en bleu est en fait en vert (couleur du Stab), la couleur bleue sur le nez n'est pas correcte non plus.

Avis

♥♥♥

♥♥♥♥

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