Fanakit  | Montage | General Dynamics / Lockeed Martin F-16A Fujimi  1/72ème

FUJIMI – 1/72^ème

F-16A “NETZ”

« The Phoenix Squadron »

Isralian Defense Force

Le Fighting Falcon, nom de baptême officiel donné au F-16, fut le glorieux adversaire commercial du Mirage F-1 au début des années 70. Sa supériorité aujourd’hui ne fait aucun doute lorsqu’on constate le nombre d’exemplaires vendus dans le monde et les commandes continuent à affluer ! Pour nous maquettistes, le sujet est donc inépuisable.

Impatient d’attendre une version israélienne du modèle Hasegawa que j’affectionne particulièrement, je me suis reporté sur la sortie récente du kit Fujimi. J’avoue que ma déception fut grande à l’ouverture de la boîte car la maquette est très loin du standard actuel excepté la gravure en creux. L’idée de ne garder que la planche de décalcomanie m’a traversé l’esprit un instant.

Après la déception, je me suis dit qu’il serait peut-être possible d’en tirer finalement un modèle honnête car les formes générales sont respectées. Sportif de nature, je me suis donc lancé dans l’aventure !

MONTAGE :

Le cockpit est basique et le siège ressemble à une chaise longue promise à la poubelle. J’ai donc fouillé ma boîte à rabiot pour dénicher un siège de F-16 Hasegawa beaucoup plus ressemblant ainsi que son pilote pour cacher la misère. La planche de bord est fournie en décalcomanie et suffira car les consoles latérales ne seront plus visibles une fois le pilote à bord.

Sur le demi-fuselage inférieur, il manque bizarrement une cloison dans la baie du train principale. Heureusement, la reproduction de cette pièce en carte plastique est aisée en utilisant la cloison opposée comme gabarit.

L’entrée d’air est affublée de deux horribles pastilles d’éjection difficiles à éliminer. J’ai peint le fond en noir mat pour atténuer le défaut. Il manque la lame médiane à fabriquer soi-même en carte plastique. L’intérieur a été peint en blanc satiné après la pose d’un cache en papier sur le fond noir mat. J’ai découpé une bandelette adhésive Tamiya d’environ 1 mn pour délimiter le pourtour de la partie devant rester blanche. Il faut constamment vérifier l’alignement de la bande pendant la pose. Après obtention d’une limite rectiligne, on comble la gueule de papier que l’on badigeonne de Maskol .

Le demi-fuselage supérieur conçu pour permettre le choix entre mono et biplace ne facilite pas le travail. Il est primordial de soigner le joint de la pièce rapportée pour le faire disparaître complètement. Après le lestage du nez, nous pouvons souder les deux parties à la colle liquide. Attention de ne pas abuser de cette colle car le plastique Fujimi est très tendre.

Dès cette étape, j’ai décidé de fixer la verrière. Pour la coller proprement, j’ai pris un pinceau fin et pointu afin d’infiltrer de la colle liquide. Ensuite, avec le bout d’une aiguille j’ai renforcé le collage à la cyano. Il ne faut pas trembler et déborder de préférence côté fuselage. Ainsi, il ne reste plus qu’à poncer légèrement les bavures au bout de quelques minutes. Puis on termine par un passage au polish avant de protéger définitivement la canopée avec du papier adhésif.

La pointe radar, très fragile et bien trop exposée, a été tranchée nette. Je m’en suis servi de gabarit pour la reconstruction avec un tube et du fil métallique. Le collage de la pointe s’effectue avec de la cyanolite qui joue aussi le rôle de mastique. Le lissage est fait avec un morceau de papier de verre très fin plier en deux pour plus de rigidité.

Le montage des ailes demande une attention toute particulière pour respecter leur symétrie. La colle liquide est parfaite pour cette opération car elle soude solidement les pièces. Les stabilisateurs seront fixés à la fin de la construction pour faciliter la peinture.

Les roues et le train d’atterrissage sont bien moulés. J’ai juste ajouté quelques conduites hydrauliques. Les jambes du train principal moulées d’un seul bloc imposent un montage prématuré sur le fuselage. Cette situation est évidemment très gênante pour la peinture. Ma solution préconise la découpe d’une partie de la pièce séparant les deux baies pour permettre le passage de l’axe central au dernier moment. Par la suite, la faille sera bouchée avec un petit morceau de carte plastique recouvert par le pylône du bidon ventral.

PEINTURE :

Une fois la construction principale terminée, j’ai appliqué un apprêt gris pour vérifier la netteté des surfaces. Ensuite j’ai commencé par peindre le nez en Humbrol 128. Puis, dans l’ordre, j’ai peint en gris Hu 127 l’intrados, en sable Hu 121, en vert-gris pâle et en marron Hu 119 l’extrados selon la technique des caches en papier. Attention car la couleur verte indiquée par Fujimi correspond plus aux A-4 et F-4. J’ai visionné toutes les photos à ma disposition qui montrent une couleur nettement plus claire que le Gunze H312/Humbrol 120. Ayant suivi le plan à la lettre, cela m’a valu une bonne séance de décapage pour repeindre la teinte litigieuse en Revell 59. Pas moins de 6 décorations sont proposées par Fujimi. J’ai choisi la plus voyante pour faire oublier la sobriété des détails de ce F-16. Les décalcomanies sont de très bonne qualité et s’appliquent parfaitement à l’eau chaude sur un vernis brillant.

FINITIONS :

L’armement proposé est trop grossier et donc inutilisable. Seuls les réservoirs font illusion. Pour garder un petit côté agressif, j’ai ressorti deux missiles plus ressemblant de mon stock. Ces derniers ont été peints en bleu (exercice). Les derniers détails oubliés par le fabricant concernent tous les vérins de portes des trains d’atterrissage. Un bout de corde à piano inséré dans du plastique creux étiré fera très bien l’affaire. Ensuite, il suffit d’ajuster la longueur et l’illusion est parfaite.

CONCLUSION :

La maquette Fujimi est juste dans ses formes générales mais manque de finesse. Beaucoup trop de détails sont manquants ou pire, erronés. Il existe des concurrents beaucoup plus sérieux sur le marché mais à un prix normalement supérieur. A conseiller aux débutants qui veulent se faire la main sans le souci du détail.

Maquette Patrick Bouchenard